Au Venezuela, Nicolas Maduro estime que « l’Empire a échoué sur toute la ligne »

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Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, le 14 janvier devant l’assemblée nationale constituante à Caracas.
Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, le 14 janvier devant l’assemblée nationale constituante à Caracas. MANAURE QUINTERO / REUTERS

La liste des sanctions américaines contre le Venezuela s’allonge. Les doutes quant à leur efficacité persistent. Lundi, Washington a inscrit sur sa liste noire sept députés accusés d’avoir participé à « la tentative infructueuse de prise de contrôle du parlement », dont Luis Parra, récemment investi président de l’Assemblée nationale avec l’aval de l’exécutif. Le communiqué du secrétariat du trésor précise que « les sanctions pourraient être levées si les députés se rangeaient aux côtés du peuple vénézuélien et de Juan Guaido », le leader de l’opposition que Washington soutient.

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A Caracas, c’est un Nicolas Maduro apparemment très sûr de lui qui a dressé son bilan de l’année écoulée. « L’Empire a tenté de nous lier pieds et poings, mais il a échoué sur toute la ligne », a lancé le président, sous les applaudissements du public présent. Pour la troisième année consécutive. M. Maduro a prononcé son discours annuel devant l’Assemblée constituante, qui lui est unanimement acquise, et non devant le Parlement comme l’impose la Constitution en vigueur. M. Maduro a traité M. Guaido de « misérable laquais ».

« Pilier inviolable des démocraties »

Tenue par l’opposition depuis 2015, privée de tout pouvoir réel par le pouvoir judiciaire, l’Assemblée nationale reste un enjeu essentiel. Le 5 janvier, le député Luis Parra s’était fait élire président au terme d’une session extrêmement confuse et en l’absence du président en titre, M. Guaido, retenu à l’extérieur du bâtiment par les contrôles de police. Issu des rangs de l’opposition, M. Parra a été en décembre 2019 expulsé de son parti d’origine pour corruption.

Dénonçant un « coup d’Etat parlementaire », les députés d’opposition se sont alors réunis dans les locaux d’un quotidien pour réélire M. Guaido qui, depuis un an, se revendique « président par intérim » du Venezuela. Outre les Etats-Unis, la majorité des pays latino-américains et européens le reconnaissent comme tel. Le Mexique et l’Argentine, qui ne le font pas et tentent de rester neutres dans la crise vénézuélienne, ont ouvertement critiqué les événements du 5 janvier. « Le fonctionnement légitime du pouvoir législatif est un pilier inviolable des démocraties », rappelle le communiqué du gouvernement mexicain.

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Des élections législatives doivent avoir lieu cette année. La date du scrutin n’est pas encore fixée. Déjà l’opposition – qui voudrait une élection présidentielle – se déchire pour décider si elle doit y participer. Nicolas Maduro a invité mardi « l’Union européenne, le secrétariat général de l’ONU, l’Union africaine et toutes les organisations internationales à venir voir comment le peuple du Venezuela, un peuple libre, élit sa nouvelle assemblée nationale ». Seule l’Organisation des Etats américains (OEA), dont les Etats-Unis sont membres, n’est pas bienvenue, a précisé le chef de l’Etat. « Après avoir réussi à fracturer l’opposition, Caracas tente de diviser la communauté internationale », soupire un diplomate de la région.

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