Human Rights Watch s’inquiète de l’exportation de la censure chinoise

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Kennetyh Royh, le directeur exécutif de Human Rights Watch lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, le 14 janvier.
Kennetyh Royh, le directeur exécutif de Human Rights Watch lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, le 14 janvier. Scott Heins / AFP

C’est finalement au siège de l’ONU à New York que le directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW) a présenté, mardi 14 janvier, le rapport annuel de l’ONG, et non à Hongkong comme cela était prévu initialement. Refoulé pour la première fois du territoire semi-autonome dimanche, Kenneth Roth a dû trouver un autre décor pour rapporter les atteintes aux droits humains dans plusieurs pays du monde, et dénoncer en particulier les pressions de Pékin sur certaines catégories de sa population, comme les Ouïgours du Xinjiang, ainsi qu’en dehors de ses frontières. Il ne s’est pas démonté, et quelques heures de vol plus tard, il s’est enfin arrêté sur « l’offensive la plus intense du gouvernement chinois contre le système international de protection des droits humains », depuis sa création au milieu du XXe siècle.

HRW n’aurait pu trouver meilleur exemple que l’éviction de son directeur exécutif pour illustrer sa principale préoccupation : si le statut d’autonomie de Hongkong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, est théoriquement garanti jusqu’en 2047, c’est bien sur ordre de Pékin directement que Kenneth Roth a été refoulé de l’aéroport dimanche après avoir été interrogé plus de quatre heures.

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« Les officiers de l’immigration m’ont affirmé que c’était une décision de Hongkong, raconte au Monde Kenneth Roth. Mais il a fallu moins de douze heures au ministère des affaires étrangères chinois pour admettre qu’il était à l’origine de la décision. » Jusqu’ici, Pékin se faisait plus discret. C’est le gouvernement hongkongais qui s’était justifié en octobre 2018, lorsque le visa de travail du journaliste britannique du Financial Times, Victor Mallet, n’avait pas été renouvelé après qu’il eut modéré un débat avec un membre de l’opposition.

Ingérences chinoises

La Chine a expliqué au directeur de l’ONG que HRW encourageait les manifestations à Hongkong. « C’est une accusation ridicule, se défend Kenneth Roth, nous n’en avons pas les moyens. » Il est surtout légitime de penser que Pékin a eu vent des accusations contenues dans le rapport annuel : l’ONG s’étend sur les atteintes du Parti communiste chinois contre les musulmans du Xinjiang – une accusation que la logorrhée officielle rejette en bloc.

Elle s’inquiète aussi de voir des ingérences chinoises de plus en plus fréquentes au-delà de ses frontières. « Depuis quelques années, on voit le gouvernement chinois élargir ses efforts de censure à l’international, et essayer de réduire au silence ceux qui les critiquent parmi les gouvernements, les entreprises, et même dans les universités », résume M. Roth.

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