des matches de l’Open d’Australie retardés à cause des fumées d’incendies

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Une femme tient un masque sur son visage pendant les séances d’entrainement de l’open de tennis d’Australie, à Melbourne le 15 janvier.
Une femme tient un masque sur son visage pendant les séances d’entrainement de l’open de tennis d’Australie, à Melbourne le 15 janvier. ASANKA BRENDON RATNAYAKE / AFP

Les fumées toxiques provenant de gigantesques incendies dans le sud de l’Australie ont perturbé mercredi 15 janvier l’Open de tennis à Melbourne pour la deuxième journée consécutive. Les rencontres de qualifications ont débuté avec une heure de retard, vers 13 heures localement (3 heures à Paris), dans des conditions meilleures mais toujours brumeuses.

La qualité de l’air de la ville était « très mauvaise » à 9 heures, soit un peu moins dégradée que mardi où elle était qualifiée de « dangereuse » par l’Agence pour la protection de l’environnement de l’Etat de Victoria (EPA). La Slovène Dalila Jakupovic avait alors dû abandonner au premier tour des qualifications, après avoir souffert de violentes quintes de toux sur le court.

« Les conditions au Melbourne Park sont surveillées constamment », a déclaré la Fédération australienne de tennis, chargée de l’organisation du premier tournoi majeur de la saison qui doit débuter le 20 janvier et se terminer le 2 février.

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Pluies espérées

Les décisions concernant la reprise du jeu seront prises en concertation avec l’équipe médicale du tournoi, les services météorologiques et des scientifiques de l’EPA, a précisé la Fédération, pressée de prendre des mesures ces dernières semaines en raison de la dégradation de l’air provoquée par les incendies mortels qui ravagent le pays depuis septembre et s’approchent des grandes villes.

Le ciel pourrait toutefois offrir un répit aux joueurs puisque le bureau météorologique de l’Etat de Victoria prévoit des orages dans la journée de mercredi qui pourraient être accompagnés de pluies diluviennes.

Mardi, les autorités avaient conseillé aux habitants de Melbourne de « rester à l’intérieur portes et fenêtres fermées », mais les organisateurs avaient maintenu les matches en dépit également de la chaleur de l’été australien.

Outre Jakupovic, la Canadienne Eugénie Bouchard avait souffert de douleurs à la poitrine, vraisemblablement dues à des difficultés respiratoires, et l’Australien Bernard Tomic a déclaré avoir eu du mal à respirer.

Plusieurs joueuses et joueurs ont critiqué la décision de faire jouer des matches dans ces conditions, comme l’Ukrainienne Elina Svitolina ou le Français Gilles Simon.

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Toits rétractables et courts indoor

« Pourquoi devons-nous attendre quelque chose de grave pour faire quelque chose ? », a tweeté l’Ukrainienne, 5e joueuse mondiale et finaliste du dernier Masters, en accompagnant son message d’un graphique avec les données météo du jour à Melbourne.

L’ancienne numéro 1 mondiale Maria Sharapova, qui participait à un tournoi exhibition à Kooyong, en banlieue de Melbourne, a préféré elle aussi ne pas aller au bout de son duel avec l’Allemande Laura Siegemund (6-7 (4/7), 5-5), d’un commun accord avec son adversaire, en raison des conditions de jeux « extrêmes ».

Le patron de l’Open d’Australie Craig Tiley a balayé les critiques, affirmant que « tout le monde a reçu un email », expliquant que toute décision était prise après consultations d’experts. Tiley avait affirmé la semaine passée qu’une annulation de l’Open d’Australie, ce qui serait une première depuis la seconde guerre mondiale, était peu probable, alors que le numéro 2 mondial Novak Djokovic, président du Conseil des joueurs au sein de l’ATP, avait estimé que cette question devait être posée.

Le complexe où se déroule l’Open d’Australie dispose de trois courts dotés d’un toit rétractable ainsi que de huit courts en indoor qui seraient de fait moins touchés par une pollution atmosphérique.

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Depuis le début des feux dévastateurs en septembre, au moins 28 personnes et 1 milliard d’animaux sont décédés en Australie, plus de 2 000 maisons ont été détruites et une zone de 100 000 kilomètres carrés (10 millions d’hectares) – soit plus de huit fois la superficie de l’Ile-de-France – est partie en fumée.

Le bilan humain est passé de 27 à 28 morts mercredi, les autorités ayant confirmé qu’un pompier décédé fin novembre lors d’un accident de la route était en train de lutter contre un incendie.

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