Les incendies en Australie préfigurent le futur dans un monde réchauffé, selon des scientifiques

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Près du village de Nerrigundah (Nouvelle-Galles du Sud), en Australie, le 13 janvier.
Près du village de Nerrigundah (Nouvelle-Galles du Sud), en Australie, le 13 janvier. SAM MCNEIL / AP

La planète brûle, littéralement. En Australie, en Amazonie ou au Cambodge, des hectares et des hectares partent en fumée, tuant des humains et décimant la faune et la flore. Ces phénomènes dramatiques ne sont qu’un aperçu de ce qui nous attend dans un monde qui se réchauffe. Selon une étude réalisée par des scientifiques anglais et australien, publiée mardi 14 janvier, le dérèglement climatique augmente presque partout dans le monde les risques d’incendies. Un phénomène qui va considérablement s’aggraver d’ici à la fin du siècle.

« Avec les feux en Australie, nous voyons un signe de ce que pourraient être les conditions normales dans un monde futur qui se réchaufferait de 3 °C », assure Richard Betts, professeur au service national de météorologie britannique et l’un des auteurs de cette revue de littérature publiée sur le site ScienceBrief de l’université d’East Anglia (Royaume-Uni). Les scientifiques ont examiné cinquante-sept études portant sur l’impact du changement climatique sur les incendies, publiées depuis le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) paru en 2013.

Toutes montrent une hausse de la fréquence et de la sévérité des périodes durant lesquelles les conditions météorologiques sont favorables à la propagation des feux, en raison d’une combinaison de hautes températures, d’humidité et de précipitations basses et de vents souvent forts. Cette réalité est désormais mondiale, à l’exception de quelques régions isolées comme le nord de la Suède. A l’échelle du globe, les saisons où ces conditions sont réunies ont vu leur durée augmenter de 20 % entre 1979 et 2013, selon une étude publiée en 2015.

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Ces situations dangereuses ne débouchent toutefois pas systématiquement sur des incendies. « Leur activité dépend aussi de la quantité de combustible disponible, comme la végétation sèche, de l’ignition – si les feux sont allumés par la foudre ou par l’humain – et de leur contrôle », expliquent Emilie Joetzjer et Christine Delire, chercheuses à Météo France, spécialisées dans l’impact du changement climatique sur la végétation.

L’impact du changement climatique se fait sentir

Les superficies brûlées ont ainsi diminué dans le monde depuis les années 1930, en raison de meilleures stratégies de lutte contre les feux mais aussi parce qu’il y a moins de forêts du fait de leur transformation en terres agricoles.

« On observe à l’inverse une augmentation des surfaces brûlées dans les régions forestières », précise Matthew Jones, chercheur travaillant sur le cycle du carbone à l’université d’East Anglia et principal auteur de la revue de littérature.

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