Aux Etats-Unis, le resserrement de la course démocrate fatal aux minorités raciales

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Le sénateur Cory Booker lors de l’annonce de sa candidature à l’investiture démocrate, le 1er février 2019 à Newark, dans le New Jersey.
Le sénateur Cory Booker lors de l’annonce de sa candidature à l’investiture démocrate, le 1er février 2019 à Newark, dans le New Jersey. Andrew Kelly / REUTERS

Dix jours après l’ancien secrétaire au logement de Barack Obama, Julian Castro, d’ascendance mexicaine, le sénateur afro-américain du New Jersey, Cory Booker, a renoncé à son tour, lundi 13 janvier, à la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle. Une décision qui s’ajoute au retrait, en décembre 2019, de la sénatrice de Californie Kamala Harris, de parents indiens et jamaïcains. Les deux hommes ont regretté le manque de diversité de ces primaires.

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Les minorités seront en effet absentes du débat organisé le 14 janvier dans l’Iowa. Y participeront la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, ses collègues du Vermont, Bernie Sanders, et du Massachusetts, Elizabeth Warren, l’ancien vice-président Joe Biden, le philanthrope milliardaire Tom Steyer et l’ancien maire de South Bend (Indiana) Pete Buttigieg, tous blancs.

Toujours candidat, Andrew Yang, dont les parents sont d’origine taïwanaise, n’a pas obtenu en effet le nombre d’intentions de vote requis pour pouvoir y participer. Un ancien gouverneur afro-américain du Massachusetts, Deval Patrick, entré en course tardivement, en novembre 2019, se montre également incapable de s’imposer parmi les favoris.

Faiblesse de l’identité

Il est pourtant difficile de conclure de ces renoncements à un recul de la diversité au sein du Parti démocrate. Les élections de mi-mandat, en novembre 2018, ont en effet été marquées par une poussée historique d’élus, surtout féminines, issus des minorités, qu’il s’agisse de la benjamine de la Chambre des représentants, Alexandria Ocasio-Cortez (Etat de New York), ou de ses collègues Ilhan Omar (Minnesota), Rashida Tlaib (Michigan) et Ayanna Pressley (Massachusetts), régulièrement stigmatisées par le président Donald Trump.

Elles ont montré notamment que le pouvoir électoral des Afro-Américains était en train de se transformer en pouvoir politique. L’élection de Lori Lightfoot, première femme noire et homosexuelle à occuper le poste de maire de Chicago, l’a confirmé en avril 2019.

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Au regard de cette poussée, l’échec des candidats issus de minorités dans la course à l’investiture démocrate souligne la faiblesse de l’identité dans la motivation d’un vote pour la fonction suprême. C’est ainsi que Joe Biden, jugé meilleur candidat potentiel face à Donald Trump, a obtenu invariablement des intentions de vote au sein de l’électorat afro-américain bien plus élevées que celles de Cory Booker et de Kamala Harris.

Dans un sondage Ipsos pour le Washington Post publié le 11 janvier, Joe Biden recueille ainsi 48 % des intentions de vote afro-américaines, devant Bernie Sanders (20 %), loin devant Cory Booker (4 %) ou Pete Buttigieg (2 %). Deval Patrick n’obtient pas même 1 % des intentions de vote. Au sein de l’électorat latino, Julian Castro était de même nettement distancé (2 %) face à Joe Biden (26 %) et Bernie Sanders (18 %), selon un sondage Mason-Dixon effectué en octobre 2019.

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