Israël s’interroge après la mort Ghassem Soleimani, son ennemi public numéro un

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Benyamin Nétanyahou, le 8 janvier à Jérusalem.
Benyamin Nétanyahou, le 8 janvier à Jérusalem. MENAHEM KAHANA / AFP

Retour aux affaires courantes. Moins de dix jours après la mort de Ghassem Soleimani, l’aviation israélienne paraît avoir repris ses frappes contre le réseau de milices chiites que le général iranien supervisait au Proche-Orient. Selon des sources irakiennes citées par l’agence Associated Press, des avions non identifiés ont tué huit miliciens irakiens, qui convoyaient des missiles dans l’est de la Syrie, dans les environs d’Al-Boukamal, vendredi 10 janvier.

Tsahal, l’armée israélienne, n’a pas reconnu ces tirs, mais elle surveille de près ce point de passage entre les deux pays. Elle y a déjà bombardé à plusieurs reprises des convois d’armes sophistiquées, destinés aux alliés syriens de l’Iran ou au Hezbollah libanais.

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L’attaque du 10 janvier a eu lieu alors que les autorités israéliennes ont limité leurs réactions publiques à l’assassinat du général Soleimani par les Etats-Unis, le 3 janvier en Irak. Elles entendaient ainsi ne pas susciter une réplique de Téhéran contre le pays, tandis que la chaîne de télévision américaine NBC affirmait, le 10 janvier, que le renseignement israélien avait joué un rôle secondaire dans sa mort. Il aurait confirmé aux forces américaines l’embarquement de Soleimani à bord d’un vol entre Damas et Bagdad, à la descente duquel il avait été abattu.

Campagne conçue par le Mossad

Cette discrétion, après la mort du général, contraste avec une communication intensive des autorités israéliennes sur ce personnage, de son vivant. Son statut unique était le fruit d’une campagne conçue par le Mossad et le renseignement de l’armée au milieu des années 2010, qui visait à l’origine à influencer, à distance, l’opinion iranienne. En pleine guerre civile en Syrie, alors que Soleimani profitait du chaos pour étendre les capacités militaires iraniennes à la frontière de l’Etat hébreu, le renseignement avait cherché à le présenter comme une figure isolée, excessivement puissante et indépendante, in fine nuisible à l’intérêt national iranien.

« La communauté du renseignement a tenté d’enfoncer un coin entre Soleimani et les autorités de Téhéran, ainsi qu’avec la population iranienne. Puis l’armée et le gouvernement ont repris ce discours à leur tour », jusqu’à faire du général une sorte d’ennemi public numéro un d’Israël, rappelle le spécialiste du renseignement Yossi Melman. « Mais cela n’a pas marché. Ça a même pu accroître l’influence de Soleimani, en rehaussant sa stature », estime ce journaliste du quotidien Haaretz.

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