Un musée du Bénin va accueillir 27 objets traditionnels provenant de collections européennes

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Trois statues provenant du royaume du Dahomey, au Musée du quai Branly, à Paris, en novembre 2018.
Trois statues provenant du royaume du Dahomey, au Musée du quai Branly, à Paris, en novembre 2018. Philippe Wojazer / REUTERS

Le musée de la Récade de Lobozounkpa, près de Cotonou, au Bénin, va accueillir vendredi 17 janvier vingt-sept nouvelles récades, sabres et objets de culte fon, offerts par un collectif d’antiquaires parisiens, a annoncé un communiqué. En 2015 avait été créé cet espace de Lobozounkpa, sur une initiative du galeriste parisien Robert Vallois et du Collectif des antiquaires de Saint-Germain-des-Prés.

Au sein de cet espace d’accès gratuit, avait été érigé le « Petit Musée de la Récade », inauguré en 2015. A son ouverture, sa collection était constituée de trente-sept récades (sceptres en forme de hache ou de crosse) anciennes, six objets royaux et de culte fon, tous offerts par le Collectif et des collectionneurs privés.

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Depuis son inauguration, les initiatives de retour d’objets traditionnels sur leur terre d’origine se sont poursuivies. Ces nouvelles récades, sabres et objets, provenant de deux anciennes collections européennes, acquises par le Collectif lors qu’une vente aux enchères à Nantes, viendront enrichir la collection.

Une politique muséale dynamique

Ce geste matérialise le retour d’œuvres du patrimoine béninois issues de collections occidentales privées. Il s’inscrit dans un plus vaste débat sur les restitutions d’œuvres d’arts premiers à l’Afrique. La restitution par la France au Bénin de vingt-six statuettes du royaume d’Abomey, annoncée en 2018, et qui se trouvent au Musée du quai Branly-Jacques Chirac, est actée et se fera courant 2020 ou début 2021.

Le Bénin et la France ont signé un programme commun de travail sur « la circulation d’œuvres d’art, notamment sous forme de prêts et d’expositions ». Le Bénin fait figure pour Paris de pionnier en Afrique par sa politique muséale dynamique.

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Les musées français, comme celui du quai Branly qui dispose de la plus importante collection d’arts premiers, s’inquiètent d’une politisation du débat et d’arguments selon lesquels toutes les œuvres en dépôt chez eux depuis la colonisation ont été malhonnêtement acquises ou pillées et doivent être rendues aux nouveaux Etats.

Ils privilégient la circulation des œuvres entre la France et l’Afrique, plutôt que des restitutions, sauf quand, comme c’est le cas pour les statues du palais royal d’Abomey, le pillage par des soldats français à la fin du XIXe siècle a été flagrant. D’autres œuvres ont été achetées ou collectionnées lors de missions ethnologiques.

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