En Australie, les sacrifices des pompiers bénévoles

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Une pompière volontaire, près du mont Hay, dans les Blue Mountains (Australie), le 28 décembre 2019.
Une pompière volontaire, près du mont Hay, dans les Blue Mountains (Australie), le 28 décembre 2019. JILL GRALOW / REUTERS

Encore un peu gauches dans leurs uniformes immaculés, les nouvelles recrues de la caserne des pompiers de Tahmoor, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Sydney, s’entraînent. En rang d’oignons et armées de binettes, elles débroussaillent une étroite bande de terre qui doit servir de coupe-feu à l’orée de la forêt. Un week-end qui pourrait ressembler à tant d’autres dans cette petite ville de l’arrière-pays australien, si ce n’est qu’il flotte dans l’air, samedi 11 janvier, une entêtante odeur de bois brûlé et que les instructeurs, les yeux rougis, ont bien du mal à cacher leur immense fatigue.

« Nous avons de la chance, nous sommes une équipe de 35 personnes, nous pouvons nous relayer. Mais nous devons tous jongler entre nos boulots et la brigade. C’est épuisant », explique Mitch Quirk, qui commence ses journées à 6 heures du matin en tant qu’employé dans une plomberie et les termine à 20 heures comme capitaine de la caserne.

Lire notre entretien : Pour lutter contre les incendies en Australie, « les besoins actuels imposent un leadership plus fort de l’Etat fédéral »

Ces deux derniers mois, ce jeune père ne s’est octroyé qu’un jour de repos, pour Noël. Comme lui, près de 90 % des 74 000 pompiers du service rural des incendies de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, le plus gros contingent de soldats du feu au monde, sont des bénévoles. Face aux gigantesques brasiers qui consument, depuis la fin août, le sud-est de l’île-continent, ces volontaires sont sur tous les fronts.

Courage et dévouement

La brigade du capitaine Quirk a d’abord parcouru des centaines de kilomètres pour aider d’autres communes menacées par les feux de brousse. Le 19 décembre 2019, c’est sa ville qu’elle a dû défendre tandis que les habitants étaient appelés à évacuer.

« C’était incroyable, des braises virevoltaient dans l’air et enflammaient tout, raconte Craig Wilson, dont les parents sont également pompiers. Nous étions en train de protéger une propriété quand un mur de flammes est arrivé sur nous. Certaines atteignaient vingt mètres de haut. » Le solide gaillard fait alors face avec son tuyau d’incendie, le capitaine Quirk a tout juste le temps de se jeter derrière une haie. L’un des membres de l’équipe apprendra un peu plus tard que sa propre maison a été réduite en cendres.

Aux alentours, à bord de 120 camions, des dizaines d’autres brigades arrivées en renforts depuis quelques jours, tentent de sauver ce qui peut l’être et de circonscrire ce brasier de plusieurs centaines de milliers d’hectares qui menace la grande banlieue de Sydney. « Mais le plus difficile, c’est quand nous avons appris, que deux de nos collègues avaient perdu la vie à seulement dix minutes d’ici, se souvient Jonathan House, quinze ans de service. Nous sommes une grande famille. »

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