En Espagne, Pedro Sanchez cherche à limiter l’influence de Podemos

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (à droite) et le chef de file d’Unidas Podemos, Pablo Iglesias, présentent leur accord de coalition au Parlement espagnol à Madrid, le 30 décembre 2019.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (à droite) et le chef de file d’Unidas Podemos, Pablo Iglesias, présentent leur accord de coalition au Parlement espagnol à Madrid, le 30 décembre 2019. Susana Vera / REUTERS

Cinq ans après sa naissance, le parti de la gauche radicale Podemos, né en 2014 sur le terreau du mouvement des « indignés », a atteint une partie de l’objectif qu’il s’était fixé : en finir avec le bipartisme entre Parti populaire (PP, droite) et Parti socialiste (PSOE) et « assaillir les cieux ». Lundi 13 janvier, son chef de file, Pablo Iglesias, devait prendre ses nouvelles fonctions de vice-président du gouvernement, chargé des droits sociaux et de l’Agenda 2030, au sein du cabinet formé par le socialiste Pedro Sanchez.

« C’est un gouvernement pluriel mais avec un objectif ferme d’unité, un gouvernement qui va se nourrir d’idées diverses, mais qui va avancer dans une seule direction, qui parlera de plusieurs voix mais toujours avec un même discours », a déclaré le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, lors d’une brève allocution institutionnelle visant à dévoiler la composition du nouvel exécutif, dimanche 12 janvier. Longtemps réticent à former une coalition avec son ancien adversaire politique, il s’est voulu rassurant, insistant sur le fait qu’il s’agit du « premier gouvernement de coalition de l’histoire de notre démocratie » et que la législature sera basée sur « le dialogue, à la fois social, territorial et générationnel ».

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Irene Montero, numéro deux de Podemos et compagne de M. Iglesias, devient ministre de l’égalité des sexes. Yolanda Diaz, membre du parti communiste de Galice, mouvement intégré dans la coalition Unidas Podemos, obtient le ministère du travail et de l’économie sociale, qui aura pour objectif la dérogation de la loi sur le travail approuvée en 2012 par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. Le leader de la Gauche unie (IU, néocommunistes), Alberto Garzon, est placé à la tête d’un nouveau ministère de la consommation, dont la tâche principale sera de légiférer sur les salles de jeux et de paris qui ont proliféré dans les centres-villes. Enfin, le sociologue Manuel Castells, proche de la maire de Barcelone, Ada Colau, devient ministre des universités, domaine jusque-là intégré dans le ministère des sciences et de la recherche.

Opposition dure de la droite

Cependant, la méfiance demeure entre les deux partis. Les socialistes ont pris soin de diluer le pouvoir d’Unidas Podemos. Ses portefeuilles ministériels ont été préalablement allégés. Le cabinet, paritaire, est passé de 17 à 22 ministères. Et plusieurs d’entre eux ont été confiés à des profils techniques, représentant une certaine orthodoxie budgétaire et économique, afin de contrer les ambitions idéologiques de Podemos.

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