l’Ethiopie demande à l’Afrique du Sud de faciliter un accord avec l’Egypte

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Le grand barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu en Ethiopie, en septembre 2019.
Le grand barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu en Ethiopie, en septembre 2019. Tiksa Negeri / REUTERS

Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a demandé dimanche 12 janvier au président sud-africain Cyril Ramaphosa d’intervenir pour apaiser un différend de longue date avec l’Egypte au sujet d’un important barrage hydraulique que l’Ethiopie construit sur le Nil Bleu. Long de 1,8 kilomètre et haut de 145 mètres, le grand barrage de la Renaissance doit devenir le plus grand ouvrage hydroélectrique d’Afrique, mais sa construction, entamée en 2011, inquiète l’Egypte, située en aval, qui dépend du fleuve pour plus de 90 % de son approvisionnement en eau.

L’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan – pays où le Nil Bleu converge avec le Nil Blanc avant de poursuivre sa route en Egypte –, ont entamé des discussions en novembre mais, jeudi, ces discussions n’avaient toujours pas abouti.

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Aussi, Abiy Ahmed, en visite en Afrique du Sud ce week-end, a demandé à Cyril Ramaphosa d’intervenir dans les négociations en tant que prochain président, en janvier, de l’Union africaine (UA). « Comme il [Ramaphosa] est un bon ami de l’Ethiopie et de l’Egypte et aussi le prochain président de l’UA, il peut organiser des discussions entre les deux parties pour résoudre la question de manière pacifique », a expliqué M. Abiy au cours d’une conférence de presse à Pretoria.

Neuf années de discussions sans accord

Cyril Ramaphosa a déclaré qu’il était disposé à jouer un rôle de facilitateur, d’autant que « les deux parties veulent en parler et trouver des solutions ». Il a précisé qu’il s’en était déjà entretenu avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, lequel veut « avoir des discussions avec l’Ethiopie ».

Neuf années de discussions n’ont jusque-là abouti à aucun accord. A l’issue d’une réunion à Washington en novembre 2019, les trois pays s’étaient donné jusqu’au 15 janvier pour trouver un accord. Mais les dernières discussions tripartites, achevées jeudi à Addis-Abeba, ont une nouvelle fois achoppé sur l’une des questions les plus épineuses : la vitesse de remplissage du réservoir.

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L’Egypte craint qu’un remplissage trop rapide du réservoir de 74 milliards de m3 d’eau n’entraîne une réduction trop importante du débit du Nil et n’affecte des millions d’Egyptiens. Le Nil fournit 97 % des besoins en eau de l’Egypte et ses rives abritent 95 % des quelque 100 millions d’habitants du pays, selon les Nations unies.

En octobre, le premier ministre éthiopien, juste après avoir obtenu le prix Nobel de la paix 2019, avait assuré qu’« aucune force » ne pouvait empêcher la construction du barrage et averti que des « millions » de personnes pouvaient être mobilisées pour le défendre si besoin était.

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