Conflit Iran/États-Unis : comment Maurice sera affecté au niveau…

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Les tensions entre l’Iran et les États-Unis suscitent des inquiétudes, d’autant plus que Maurice ne sera pas épargné si le conflit continue de prendre de l’ampleur. Comment ? Le point. 

… des prix des produits pétroliers 

Une des principales craintes du conflit qui oppose l’Iran et les États-Unis est que les prix des produits pétroliers grimpent. On a d’ailleurs eu un avant-goût quand le Brent a dépassé la barre des 70 dollars dans la nuit du mardi 7 janvier au mercredi 8 janvier 2020. Si depuis le prix du baril a baissé pour se situer autour de 65 dollars (NdlR : vendredi matin), les appréhensions restent toujours aussi fortes. 

« Le marché sera perturbé. Il y aura une flambée des prix. Il faudra aussi s’attendre à des problèmes d’approvisionnement. Maurice sera vulnérable, d’autant qu’il n’a pas de ressources énergétiques fossiles et qu’il dépend beaucoup des importations », souligne Assad Bhuglah, ancien directeur du commerce international au ministère des Affaires étrangères. 

L’économiste Ganessen Chinnapen craint alors un effet domino. « Les prix des produits pétroliers continueront de grimper si la tension persiste. Dans un tel cas de figure, Maurice devra revoir les prix du diesel et de l’essence à la hausse, affectant, du coup, les automobilistes et les opérateurs d’autobus, entre autres », prévient-il. 

Sunil Jeewoonarain, qui est le secrétaire de la Mauritius Bus Owners Federation, ne cache pas son inquiétude. « Nous suivons la situation de près. Si le prix du diesel augmente, le gouvernement aura deux choix : augmenter le ticket d’autobus ou accorder des subsides aux opérateurs d’autobus. Nous souhaitons vraiment que le prix du carburant baisse. Nous pourrons ainsi baisser le prix du ticket et attirer plus de passagers », fait-il ressortir. Notons que l’essence et le diesel se vendent actuellement à Rs 44 et Rs 35 le litre respectivement.  

… du commerce 

Les observateurs sont catégoriques : ces tensions géopolitiques affecteront le commerce international. « Nous risquons d’avoir une pénurie au niveau du carburant et d’autres produits. La balance commerciale des pays sera affectée. Maurice ne sera pas épargné surtout que nous dépendons beaucoup de l’importation », craint Ganessen Chinnapen. 

Mais tout ne sera pas noir. « Si le commerce sera bouleversé, nous aurons toutefois davantage de mouvement dans notre région. Les bateaux feront des déviations et ils pourront faire escale à Maurice. Car, au lieu de passer par le canal du Golfe, ils passeront par la route du Cap », indique Assad Bhuglah. 

… du taux de change 

Le dollar s’est apprécié vis-à-vis de plusieurs devises, y compris la roupie mauricienne. Plus il y aura de tensions, plus le dollar prendra des forces, appréhende Ganessen Chinnapen. Ce qui aura un impact sur nos importations et notre balance commerciale. Car le pays importe 67 % de ses produits en dollars, d’après les données de Statistics Mauritius. À savoir que le dollar s’échange actuellement à Rs 36,98. 

… du tourisme 

Toute guerre engendre peur et instabilité. Du coup, moins de gens feront du tourisme. Même si Maurice est une destination sûre, certains éviteront l’océan Indien, surtout que Diego Garcia sera très actif. C’est la crainte d’Assad Bhuglah. Il s’attend aussi à une « perturbation » du flux des touristes qui passent par les Émirats arabes unis pour venir à Maurice. 

Daniel Saramandif, président de l’Association of Tourism Professionnals, a, quant à lui, d’autres appréhensions. « Si le prix du carburant augmente, il y a le risque que les prix des billets d’avion augmentent à travers le monde. Air Mauritius risque de revoir les prix de ses billets d’avion, voire de réduire le nombre de ses vols si le prix du carburant continue de grimper. Toutefois, il est encore trop tôt à ce stade pour savoir ce qui se passera », avance notre interlocuteur. 

… de la diplomatie 

Qui dit géopolitique, dit aussi diplomatie. « S’il y a la guerre, la diplomatie entre divers pays sera affectée. Il y a le risque que des traités commerciaux soient résiliés ou annulés », souligne Ganessen Chinnapen. Assad Bhuglah renchérit qu’il est « crucial » pour Maurice que l’océan Indien soit une « zone de paix ». « Maurice doit savoir jouer ses cartes et être très prudent. Dans notre combat pour les Chagos, nous avons face à nous le Royaume-Uni et les États-Unis. Il faudrait qu’on préserve le soutien et la sympathie des pays qui nous ont soutenus, comme la Chine et la Russie. Pour le moment, le président Trump joue la carte de l’apaisement. Les Iraniens sont, de leur côté, très mesurés et calculés dans leurs répliques. J’espère que la situation sera gérée et sous contrôle », avance notre interlocuteur. Seul le temps nous le dira…

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Defi Media

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