Divorce à Buckingham entre la famille royale et le couple Harry-Meghan

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Les personnages de cire du prince Harry et de son épouse Meghan, devant ceux des autres membres de la famille royale, au musée Madame Tussauds, à Londres, le 9 janvier 2020.
Les personnages de cire du prince Harry et de son épouse Meghan, devant ceux des autres membres de la famille royale, au musée Madame Tussauds, à Londres, le 9 janvier 2020. Victoria Jones / AP

Editorial du « Monde ». La famille royale britannique joue un tel rôle dans la cohésion du Royaume-Uni, tient une telle place dans le cœur des Britanniques et dans le soft power de leur pays sur la scène internationale, que les états d’âme et les bisbilles des Windsor ne peuvent être considérés comme des vétilles. La décision, annoncée mercredi 8 janvier par Harry, deuxième fils de Charles, l’héritier de la couronne, et par son épouse, Meghan, de cesser de participer aux événements publics, principale activité des membres de la famille royale, jette le trouble à Londres.

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Harry, 35 ans, et Meghan, 38 ans, veulent « travailler pour devenir financièrement indépendants » et vivre partiellement « en Amérique du Nord », probablement au Canada, pays dont Elizabeth II, 93 ans, demeure la reine. D’infiniment moindre portée, l’événement renvoie à l’abdication, en 1936, d’Edouard VIII, oncle de l’actuelle souveraine, à la suite de sa décision d’épouser une Américaine divorcée, Wallis Simpson. Mais il rappelle aussi la décision de Diana, la mère du prince Harry, de se retirer des œuvres charitables royales après son divorce avec Charles, en 1996.

Le parfum de scandale qui entoure la prise de distance du couple vis-à-vis de la monarchie est lié au fait qu’il n’aurait pas consulté la reine avant d’annoncer sa décision, ce qui constituerait une marque de mépris pour la souveraine, chef de l’Etat. L’événement survient surtout après le retrait de ses engagements royaux du prince Andrew, deuxième fils de la reine, au lendemain de la révélation de sa proximité avec le prédateur sexuel américain Jeffrey Epstein.

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Le malaise est renforcé par la rupture annoncée par Harry et Meghan avec les règles médiatiques de Buckingham, qui réservent les contacts à un cercle restreint de « correspondants royaux », dont la chronique plus ou moins informée des faits et gestes des Windsor constitue le gagne-pain, mais peut rendre la vie des intéressés intenable.

Le harcèlement des tabloïds

Car c’est bien le rôle de la presse tabloïd britannique qui se trouve, une fois de plus, mis en cause par le « divorce » du couple avec Buckingham. En octobre, Meghan avait porté plainte contre le Mail on Sunday pour la publication d’une lettre privée adressée à son père. Harry avait alors déclaré ne plus pouvoir rester silencieux devant le harcèlement médiatique visant son épouse et ses « souffrances privées ». « J’ai perdu ma mère et je vois à présent ma femme visée par les mêmes forces puissantes », déclarait-il, une claire allusion à la mort à Paris de la princesse Diana, poursuivie par les paparazzis. Avant même leur mariage, en 2018, Harry avait dénoncé les allusions racistes de la presse au fait que la mère de Meghan est noire.

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Les tabloïds britanniques, qui oscillent en permanence entre les récits glamours émerveillés sur la famille royale, la chronique des rivalités entre ses membres et la dénonciation des privilèges financiers exorbitants dont ils jouissent aux frais du contribuable, déversent désormais un torrent de boue sur le couple accusé de traîtrise et d’égoïsme. Le Daily Mail n’hésite pas à exiger de la reine qu’elle « vire les escrocs de la monarchie », ces « enfants gâtés, imposteurs, rapaces », qui, selon le journal, mettent en danger l’institution.

L’arrivée dans la famille Windsor de Meghan Markle, américaine, métisse et divorcée, avait été saluée comme une aubaine pour une monarchie qui se doit d’afficher sans cesse une volonté de modernisation pour masquer son anachronisme. C’est peu de dire que le sort réservé à un couple royal un temps chouchou des Britanniques montre la difficulté de la tâche.

Le Monde

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