la posture du commandant en chef, un argument électoral pour Trump

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Donald Trump à Washington, en décembre 2019.
Donald Trump à Washington, en décembre 2019. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

L’équipe de campagne de Donald Trump n’a guère perdu de temps. Quelques jours après l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani, elle a commencé à diffuser sur Facebook des publicités de campagne encensant « le commandant en chef » des Etats-Unis. Si la frappe du 2 janvier était avant tout motivée par des enjeux de politique étrangère, l’entourage du président en a profité pour vanter l’esprit de décision du milliardaire dans un domaine où les avis négatifs l’ont constamment emporté depuis son arrivée à la Maison Blanche dans le baromètre de la Quinnipiac University (56 % de désapprobation en décembre).

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Alors que l’administration américaine a mis en avant, depuis l’assassinat, la responsabilité du général Ghassem Soleimani dans la mort ou les blessures de centaines de soldats américains, Donald Trump n’a pas bénéficié jusqu’à présent d’un réflexe patriotique dans l’opinion publique américaine. Seule une majorité relative, presque identique à celle qui soutient le président contre vents et marées depuis 2017, a approuvé la frappe du 2 janvier (43 % contre 38 % d’avis opposés selon YouGov, 47 % contre 40 % selon Morning Consult). Dans les deux sondages, une majorité absolue (57 % pour YouGov, 69 % pour Morning Consult) a estimé que cet assassinat rendait une escalade avec l’Iran plus probable, à l’inverse du discours officiel américain.

Explications à géométrie variable

En revanche, Donald Trump a pu profiter du soutien unanime des élus républicains, à la rare exception, au Sénat, de Rand Paul (Kentucky), libertarien et isolationniste revendiqué. Ce soutien est d’autant plus à noter que le président des Etats-Unis a essuyé de nombreux camouflets auprès de ses troupes sur ses choix diplomatiques au Moyen-Orient. Cela a été le cas pour le soutien apporté à la guerre au Yémen, au blanc-seing accordé à la monarchie saoudienne, ou encore au projet de retrait des forces spéciales américaines déployées dans le nord-est de la Syrie.

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De même, les élus républicains ont accepté les justifications présentées pour garantir la légitimité de l’élimination d’un dignitaire étranger. Les responsables de l’administration ont pourtant apporté des explications à géométrie variable. Le conseiller à la sécurité nationale du président, Robert O’Brien, est ainsi revenu le 7 janvier sur une menace qualifiée d’« imminente » contre des intérêts américains avancée après la frappe de début janvier, alors que Donald Trump a parlé de « représailles » pour des actes passés. De son côté, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a mis en avant « la poursuite d’efforts par ce terroriste pour construire un réseau qui allait potentiellement conduire à la mort de beaucoup plus d’Américains ».

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