A l’approche de l’élection présidentielle, Taïwan cible des « fake news » chinoises

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Des partisans de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, candidate à sa réélectionlors d’un rassemblement de campagne dans la province de Hsinchu, dans le nord de Taiwan, le 8 janvier.
Des partisans de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, candidate à sa réélectionlors d’un rassemblement de campagne dans la province de Hsinchu, dans le nord de Taiwan, le 8 janvier. Ng Han Guan / AP

D’abord publiée dimanche 5 janvier en « une » d’un quotidien de Taïwan, une photo de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen serrée dans un uniforme bleu marine alors qu’elle rendait hommage à huit militaires, dont le chef d’état-major de l’armée, morts quelques jours auparavant lors d’un accident d’hélicoptère, connaît, depuis, une existence virale sur internet. L’image a ensuite été accompagnée sur les réseaux sociaux d’un zoom sur l’écusson de l’uniforme et d’un texte rageur accusant Mme Tsai d’avoir usurpé le titre de général cinq étoiles de l’armée de l’air. « C’est une fausse information : Tsai Ing-wen porte un uniforme commémoratif, que tout le monde peut se procurer », explique Summer Chen, la rédactrice en chef du Taiwan FactCheck Center, qui l’a épinglée dans son rapport quotidien du 7 janvier sur les « fake news ».

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Hébergé dans les locaux de la télévision publique CTS, le centre est le seul, à Taïwan, à être certifié par l’International Fact-Checking Network, un forum qui rassemble les « vérificateurs de faits » dans le monde. A l’approche du scrutin du 11 janvier, qui verra les 21 millions de Taïwanais désigner leur président pour un nouveau mandat de quatre ans et renouveler leur parlement, la désinformation « a doublé, voire triplé en quantité », constate la journaliste.

De la cire sur les bulletins de vote

Candidate à sa réélection, la présidente Tsai, du Parti démocrate progressiste (DPP), honnie par Pékin pour sa défense de la souveraineté de Taïwan face à la Chine, a pour principal rival Han Kuo-yu, un populiste désigné pour porter les couleurs du Kouomintang (KMT), favorable au rapprochement avec la Chine continentale. Déstabilisé par une défaite massive aux élections municipales de novembre 2018, le camp « vert » de la présidente et de son parti, est revenu en tête des sondages en 2019 à la faveur notamment de la vague de protestations à Hongkong.

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Avec sa société ouverte et démocratique, Taïwan est plus que jamais la cible des efforts de désinformation chinois. De manière révélatrice, la première cible des « fake news » est… le processus électoral lui-même – comme s’il importait de le délégitimer. Ainsi, une rumeur persistante a prétendu qu’une cire apposée sur les bulletins de vote empêcherait de comptabiliser les voix en faveur de Han Kuo-yu. Une autre que des bénévoles inscrits pour participer au décompte ont été mystérieusement congédiés. Une autre encore que le jeune militant de Hongkong, Joshua Wong, a frappé un vieillard lors de son passage à Taipei.

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