A Istanbul, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine se posent en gendarmes du monde

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Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lors de leur rencontre  à Istanbul, le 8 janvier.
Le président russe Vladimir Poutine (à gauche) et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lors de leur rencontre  à Istanbul, le 8 janvier. OZAN KOSE / AFP

Leurs mains apposées sur une grosse vanne rouge symbolisant le lancement du gazoduc Turk Stream, les présidents russe, Vladimir Poutine, et turc, Recep Tayyip Erdogan sont apparus, mercredi 8 janvier à Istanbul, comme les nouveaux artisans d’un axe eurasien post-occidental, censé façonner la géopolitique du XXIe au Proche-Orient et en Méditerranée.

Lors de son discours, Vladimir Poutine a tenu à souligner à quel point la coopération russo-turque allait bien au-delà de l’acheminement du gaz. « Ensemble, la Russie et la Turquie sont à même de résoudre certaines des tâches les plus complexes et les plus ambitieuses au monde, pour le bien commun », a-t-il souligné, évoquant « un exemple unique de coopération dans une région en proie à une escalade des tensions », une allusion à la crise en cours entre les Etats-Unis et l’Iran.

Avant la cérémonie d’inauguration, les deux présidents s’étaient entretenus en aparté sur les sujets qui fâchent – en l’occurrence la Syrie et la Libye. Ils ont notamment appelé toutes les parties à agir « avec retenue et bon sens » privilégiant « la diplomatie », selon les termes du communiqué commun publié après leur entretien.

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Les ambitions volent haut. Non contents de vouloir calmer les tensions entre Téhéran et Washington, Moscou et Ankara ont appelé à un cessez-le-feu en Libye, dont la date et l’heure, le 12 janvier à minuit, ont été dévoilées à la presse par les ministres des affaires étrangères, Sergueï Lavrov pour la Russie, Mevlut Cavusoglu pour la Turquie. Emporté par son élan, M. Cavusoglu a fait une bise sur la joue de M. Lavrov, le monsieur « niet » de la diplomatie russe, lequel, connu pour son extrême froideur, s’est laissé faire sans grand enthousiasme.

Ces échanges d’amabilité visent à prouver que la relation russo-turque est au mieux de sa forme malgré les contentieux qui l’affectent. En réalité, la direction turque est mécontente de la réticence de la Russie à expulser du nord-est de la Syrie les Unités de protection du peuple (YPG), les forces kurdes syriennes qu’elle considère comme « terroristes ».

Vaste exode vers la frontière turque

Partenaires au sein du processus d’Astana, Ankara et Moscou ne sont pas non plus sur la même ligne à propos de l’offensive menée par Bachar Al-Assad et son allié russe sur Idlib, le dernier grand bastion de la rébellion dans le nord-ouest de la Syrie. Les écoles, les hôpitaux, les marchés sont ciblés en priorité par l’aviation russe selon une méthode éprouvée jadis par Poutine en Tchétchénie.

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