Les avocats de Weinstein demandent au juge de se déporter

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Harvey Weinstein, suivi par l’une de ses avocates Donna Rotunno (à droite), lors de son départ du tribunal de New York, mercredi 8 janvier.
Harvey Weinstein, suivi par l’une de ses avocates Donna Rotunno (à droite), lors de son départ du tribunal de New York, mercredi 8 janvier. Richard Drew / AP

Le tribunal n’entrera dans le vif du procès Weinstein que mercredi 22 janvier, avec les déclarations préliminaires et les premiers témoignages. Pourtant, trois jours après le début formel du procès pour viol et prédation sexuelle intentée à New York contre le producteur de cinéma déchu, l’affaire révèle sa complexité.

Mercredi 8 janvier, un des avocats de M. Weinstein, 67 ans, a demandé au juge James Burke qui préside les débats de se déporter. Explication, le propos tenu la veille alors que M. Weinstein tapotait sur son téléphone portable, alors que cet usage est interdit dans l’enceinte du tribunal. « Est-ce que c’est vraiment comme ça que vous voulez finir en prison pour le reste de votre vie ? Pour des textos en violation d’un ordre du tribunal ? », avait rabroué le juge, menaçant de révoquer la mise en liberté sous caution du prévenu.

La défense en déduit que « ce commentaire reflète l’animosité de la Cour contre l’accusé et a créé une situation dans laquelle l’impartialité de la Cour peut être raisonnablement mise en doute ». « La Cour a déjà violé son mandat devant les jurés potentiels en décidant que M. Weinstein est coupable avant d’avoir entendu la moindre charge du procès », poursuit le mémorandum. La récusation semble improbable mais les déclarations du juge pourraient nourrir un éventuel appel après une condamnation.

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La difficile sélection des jurés

La défense cite de nombreux griefs contre le tribunal. Le juge Burke a refusé de surseoir au procès, après l’annonce de son inculpation lundi, au tout début du procès new-yorkais, pour des faits similaires par le parquet de Los Angeles, le temps de laisser la pression médiatique refroidir. Il a refusé de le dépayser de New York et n’a pas accepté non plus de donner plus de temps à la sélection des jurés et de permettre à M. Weinstein de recourir à un consultant, inscrit au barreau de New York, pour l’aider à sélectionner les douze jurés du procès et six remplaçants.

C’est le second enseignement, cette tâche est immensément compliquée, tant l’affaire Weinstein a connu un puissant effet médiatique. Mardi, le juge Burke a fait entrer quelque 120 jurés potentiels dans la salle d’audience et leur a rappelé les règles : interdiction de discuter du cas ; obligation d’informer immédiatement la Cour s’ils étaient approchés à propos du procès, y compris par les journalistes ; interdiction de lire la presse, de consulter les médias sociaux ou de faire des recherches internet sur le procès.

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