Paul Allen, « milliardaire par accident » et bienfaiteur de Seattle

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Paul Allen, philanthrope et propriétaire de l’équipe des Seahawks de Seattle, en 2014.
Paul Allen, philanthrope et propriétaire de l’équipe des Seahawks de Seattle, en 2014. MAT HAYWARD / AFP

Le célèbre cliché en noir et blanc remonte à 1981 : au milieu des ordinateurs, il était le barbu à côté de Bill Gates, le grand frère, l’« autre » fondateur de Microsoft. Paul Allen est un oublié de l’histoire : un homme du genre discret qui n’a pas cherché à sauver l’humanité, à l’inverse du flamboyant Gates. Ce célibataire a cultivé son jardin dans sa ville de Seattle, où il est né en 1953. Une fois fortune faite, il a investi et « rendu » à la communauté, suivant les préceptes de la charité à l’américaine. Jusqu’à son décès d’un cancer, en octobre 2018, à l’âge de 65 ans.

La maire de la ville, la démocrate Jenny Durkan, a rendu hommage, au cours d’un « Paul Allen Day », en janvier 2019, à « ce vrai fils de Seattle, qui a travaillé sans relâche à faire de sa ville bien-aimée – et de notre monde un lieu plus dynamique et meilleur ». A raison, car Paul Allen était tout dans la cité du Nord-Ouest américain : propriétaire de l’équipe de football, créateur d’un musée de la culture pop, promoteur immobilier. Mais aussi fondateur d’un institut sur le cerveau ou d’un projet pilote pour aider les sans-abri. Au total, sa holding, Vulcan, contrôlait quelque 250 sociétés, associations ou fondations, pour une valeur supérieure à 20 milliards de dollars (18 milliards d’euros).

Le cas Allen illustre le poids des associations dans la société américaine, phénomène relevé dès 1831 par Alexis de Tocqueville, lors de son voyage en Amérique. « Les Américains s’associent pour donner des fêtes, fonder des séminaires, bâtir des auberges, élever des églises, répandre des livres… Partout où, à la tête d’une entreprise nouvelle, vous voyez en France le gouvernement, et en Angleterre un grand seigneur, comptez que vous apercevrez aux Etats-Unis une association », rapporte-t-il dans De la démocratie en Amérique (seconde partie, 1840). Les Américains n’ont pas de roi, mais ils ont des milliardaires, sans cesse plus puissants. Paul Allen fut l’un d’eux, qui régna sur Seattle grâce à ses associations.

Heureux actionnaire…

M. Allen a souvent été décrit comme un « milliardaire par accident ». Retour en 1968 : le géant aéronautique Boeing a imposé l’esprit scientifique à Seattle, devenue une ville d’ingénieurs. Paul Allen, lycéen, rôde autour de l’ordinateur de son établissement et rencontre un gamin de deux ans et demi son cadet, prénommé Bill. Ils sympathisent, partent ensemble à Boston, puis fondent Microsoft en 1975.

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