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Pablo Iglesias a fondu en larmes. De leurs bancs, les députés de Podemos ont levé le poing et répété le fameux « Si, se puede » (« oui, c’est possible »). La formation héritière du mouvement des « indignés » a célébré, dans l’émotion, la perspective de son entrée au gouvernement, pour la première fois de son histoire.
« Je suis très sentimental, je pleure facilement, a expliqué, plus tard, à une chaîne de télévision espagnole, le leader de la gauche radicale. Je me suis souvenu des moments durs. »
C’est en renonçant à « prendre le ciel d’assaut », comme il promettait en 2014, que Pablo Iglesias est devenu l’un des vice-premiers ministres de Pedro Sanchez. En reconnaissant aussi que Podemos, venu bouleverser le paysage politique espagnol et même, disait-on, la gauche européenne, est désormais un parti comme les autres.
Avec moins d’ambitions. Cet été, M. Iglesias avait exigé du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) des portefeuilles comme celui des finances. Il se retrouve avec des ministères « sociaux » : le travail, la consommation, l’égalité, dont s’occupera sa compagne et porte-parole parlementaire de Podemos, Irene Montero, et l’université. « Nous n’avons qu’un poids modeste dans la coalition, et donc dans le gouvernement », a reconnu Pablo Echenique Robba, l’un des cadres de la formation, d’habitude bien plus combatif.
« Ça ne va pas être facile »
Avant de s’adresser par leurs prénoms, Pedro et Pablo ne se pas toujours aimés d’un amour tendre. En mars 2016, alors que Podemos rêvait d’occuper tout l’espace de la gauche et même de « surpasser » le PSOE, M. Iglesias avait refusé de soutenir la candidature de M. Sanchez. Il est vrai qu’à l’époque, le PSOE était au plus bas. Le leader socialiste a mis du temps à l’oublier.
La nouvelle entente entre les deux hommes ne se traduit pas encore tout à fait dans la gestuelle. Après le vote d’investiture, devant les flashs des photographes, Pablo Iglesias s’est jeté dans les bras de Pedro Sanchez, qui l’a embrassé avec un sourire crispé.
Podemos a beaucoup perdu depuis qu’il a fait irruption dans la vie politique espagnole : la moitié de ses députés, de 71 en 2016 à 35 aujourd’hui (deux millions de voix en moins) ; quelques-unes de ses figures clés, comme Iñigo Errejon ou Carolina Bescansa, dans des batailles de pouvoir ; la « transversalité » des premières heures en faveur d’une alliance fusionnelle avec les écolo-communistes de la Gauche unie.
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