Au Venezuela, l’extravagante prestation de serment de Juan Guaido comme président du Parlement

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Juan Guaido tentant de rejoindre l’Assemblée nationale, mardi 7 janvier.
Juan Guaido tentant de rejoindre l’Assemblée nationale, mardi 7 janvier. CRISTIAN HERNANDEZ / AFP

Deux présidents pour un siège, des forces de l’ordre bloquant l’accès au Parlement, une coupure de courant… Au Venezuela, Juan Guaido a prêté serment comme président du Parlement, mardi 7 janvier, fort de sa réélection par l’opposition dimanche. Peu avant, la garde nationale bolivarienne lui avait fait barrage devant le Parlement, pendant qu’un élu rival d’opposition qui revendique également le fauteuil de président de l’Assemblée, Luis Parra, avait présidé la séance hebdomadaire avant que Juan Guaido et ses partisans accèdent à l’hémicycle.

« Nous sommes bien là ! », s’est exclamé Juan Guaido après avoir atteint le perchoir. Ses partisans et lui ont alors entonné l’hymne national vénézuélien, Gloria al bravo pueblo (« Gloire au peuple courageux »). La main droite levée, Juan Guaido a ensuite prêté serment comme président de l’Assemblée nationale. Une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, le reconnaissent en tant que président par intérim depuis près d’un an. Son rival Luis Parra avait, lui, prêté serment dimanche, après s’être autoproclamé président du Parlement avec le soutien du pouvoir chaviste.

Mais alors que Juan Guaido montait à la tribune, mardi, une coupure de courant est intervenue et les députés ont sorti leurs téléphones portables pour avoir un brin de lumière. Les coupures d’électricité (apagones) sont fréquentes au Venezuela. Dans l’enceinte du Parlement unicaméral, où l’opposition au président socialiste Nicolas Maduro détient la majorité, elles surviennent opportunément lors des séances.

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L’opposition dénonce un « coup d’Etat parlementaire »

Le duel pour le perchoir de l’Assemblée nationale remonte à dimanche. Des policiers et des soldats avaient alors déjà physiquement empêché Juan Guaido de rejoindre le Parlement où il comptait être réélu à la présidence de l’hémicycle. Il avait alors tenté, en vain, d’escalader les grilles du bâtiment. Pendant ce temps, dans l’hémicycle, Luis Parra se proclamait nouveau président de l’Assemblée nationale à la faveur d’un vote à main levée et avec le soutien des élus loyaux au président Nicolas Maduro. Il a revendiqué 81 votes sur 150 députés présents. Le soutien de Nicolas Maduro a fait dire à Juan Guaido que son rival était « complice de la dictature ».

L’opposition a évoqué un « coup d’Etat parlementaire » et le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a fait part de sa « préoccupation ». A l’issue de cette séance mouvementée, Juan Guaido a organisé une séance parallèle au siège d’un journal d’opposition où il a été réélu à la présidence du Parlement par cent députés. Ses alliés américains, brésiliens et colombiens l’ont félicité pour sa réélection.

Dans la foulée, il a convoqué ses pairs pour la séance de mardi – tout comme Luis Parra, qui entendait bien, lui aussi, présider cette séance. M. Guaido estime que Nicolas Maduro « usurpe » la fonction présidentielle depuis l’élection « frauduleuse » de mai 2018 qui lui a permis de se maintenir au pouvoir. Il rend l’héritier politique d’Hugo Chavez (1999-2013) responsable de la pire crise sociale et économique de l’histoire du Venezuela, pays qui dispose des plus grandes réserves de pétrole du monde. Mais, en un an, l’opposant n’est pas parvenu à évincer le président socialiste qui continue à jouir du soutien de l’armée et de ses alliés cubains, chinois et russes.

Editorial du « Monde » : Au Venezuela, une inquiétante dérive politique

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