Pedro Sanchez reconduit à la tête du gouvernement par les députés

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Pedro Sanchez, le premier ministre socialiste, remporte de justesse un vote de confiance à la Chambre des députés, à Madrid, le 7 janvier 2020.
Pedro Sanchez, le premier ministre socialiste, remporte de justesse un vote de confiance à la Chambre des députés, à Madrid, le 7 janvier 2020. PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Le socialiste espagnol Pedro Sanchez a été reconduit, mardi 7 janvier, à la tête du gouvernement après avoir remporté d’extrême justesse un vote de confiance à la Chambre des députés qui met fin à huit mois de paralysie politique.

M. Sanchez, qui va pouvoir désormais former un gouvernement de coalition inédit avec la gauche radicale de Podemos, a obtenu 167 votes favorables des députés, tandis que 165 ont voté contre son investiture à la tête du gouvernement et que 18 se sont abstenus. Il avait perdu dimanche un premier vote de confiance faute d’avoir obtenu la majorité absolue nécessaire de 176 députés sur 350.

La marge infime obtenue mardi laisse présager une législature compliquée pour le socialiste, à la tête du premier exécutif de coalition dans le pays depuis la fin de la dictature franquiste, en 1975.

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Appui du parti séparatiste catalan

M. Sanchez – pour lequel ont voté les socialistes, Podemos et plusieurs petits partis dont les nationalistes basques du Parti national basque (PNV) – doit son investiture à l’abstention, arrachée après de longues négociations, des 13 députés du parti séparatiste catalan ERC (Gauche républicaine de Catalogne), qui lui a permis de l’emporter.

En échange de cette abstention, les socialistes ont promis la tenue d’une négociation entre le gouvernement central et l’exécutif régional catalan – contrôlé par les séparatistes – pour résoudre le « conflit politique sur l’avenir de la Catalogne ». Les résultats de cette négociation seront soumis au vote des Catalans lors d’une consultation. Les socialistes se sont empressés de préciser qu’il ne s’agirait jamais du référendum d’autodétermination que les séparatistes réclament.

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Riche région du nord-est de l’Espagne qui a tenté de faire sécession en 2017, la Catalogne a été secouée en octobre par des manifestations parfois violentes à la suite de la condamnation à la prison de neuf dirigeants séparatistes, dont le chef de l’ERC, Oriol Junqueras.

Cette alliance entre les socialistes et l’ERC a été attaquée avec véhémence par la droite du Parti populaire et l’extrême droite de Vox, troisième force politique du pays, qui accuse le socialiste de « trahison » et a appelé ses sympathisants à manifester dimanche dans tout le pays.

Virage à gauche

La reconduction de M. Sanchez met fin à huit mois de blocage. Mais avec seulement 155 députés socialistes et Podemos, il devra négocier d’arrache-pied avec d’autres forces le vote de toutes ses lois et, en premier lieu, du budget.

Empêtrée dans une instabilité politique chronique depuis 2015, la quatrième économie de la zone euro a connu deux élections législatives en 2019 – en avril et novembre, remportées à chaque fois par M. Sanchez mais sans majorité absolue – et quatre depuis quatre ans.

Arrivé au pouvoir en juin 2018 à la faveur d’une motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy, M. Sanchez a finalement scellé un accord de gouvernement avec Podemos, juste après le scrutin de novembre. Une alliance surprise alors qu’il avait assuré, après les élections d’avril et l’échec de leurs négociations, que gouverner avec des ministres de Podemos l’empêcherait de dormir… Le chef de Podemos – formation héritière du mouvement des Indignés – Pablo Iglesias, sera l’un de ses vice-présidents.

Ensemble, les socialistes et Podemos ont promis un virage à gauche : hausse de la fiscalité pour les plus riches et les grandes entreprises, abrogation partielle de la réforme controversée du marché du travail adoptée en 2012 par les conservateurs, encadrement des loyers, etc.

Un programme décrié par la Confédération espagnole des organisations d’employeurs (CEOE, une organisation patronale), qui a dénoncé des mesures « plus proches du populisme que de l’orthodoxie économique » et a mis en garde contre ses effets « très négatifs sur la création d’emplois ».

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