Les légumes 20 % plus chers dans les prochains jours

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Le couple Goondur récolte ses lalos dans son champ à Poste-de-Flacq, dans la matinée du 30 décembre.

 

Le couple Goondur récolte ses lalos dans son champ à Poste-de-Flacq, dans la matinée du 30 décembre.

 

Début d’année «margoz» pour les consommateurs. Une évaluation dans les plantations de légumes du pays et une étude de marché réalisées les 3 et 4 janvier ont estimé que 35 à 40 % des plantations sont endommagés. Cela concerne des légumes et condiments comme le piment, la pomme d’amour, le thym, la coriandre ou encore l’aubergine (voir le tableau des prix ci-dessous). Résultat des courses, les prix devraient grimper, parfois de 20 %.

Le pire, cette situation durera au moins un mois à condition qu’il n’y ait pas encore de mauvais temps. «Le stock des légumes récoltés avant le cyclone arrive à terme et ceux dans les plantations qui avaient survécu à la pluie et au vent, à l’instar de la carotte et de la pomme d’amour, commencent à pourrir avant même la récolte», prévient Kreepalloo Sunghoon, président de la Small Planters Association.

Autre inquiétude, une maladie, l’anthracnose, commence à s’étendre dans les plantations du Nord. Il faudra aussi composer avec la baisse du nombre d’agents pollinisateurs et l’invasion de mauvaises herbes, qui affecteront donc l’offre sur le marché.

Quid de l’impact sur les consommateurs ? «À voir les prix actuels, pour ceux au bas de l’échelle, l’achat de légumes comptera pour 40 % du budget familial, ce qui est difficile», explique Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice.

Des travailleurs sécurisent des plants de pommes d’amour avec des piquets de bois, à Saint-Pierre, lundi matin.

Augmentations de prix artificielles

Selon lui, le problème reste les augmentations artificielles de prix, avec aucun contrôle des autorités sur l’évolution des prix. «Les prix augmentent à chaque mauvais temps et cela même s’il n’y a pas de pénurie sur le marché. Dans certains cas, au contraire, la pluie a été bénéfique dans les plantations. Il y a des prix qui sont affichés dans les marchés, d’autres non, et certains prix sont tout simplement exagérés.»

Ce qui le tourmente, c’est cette majoration de prix dans la plupart des marchés du pays alors que la pluie n’a pas affecté avec la même intensité toutes les plantations du pays. «Le marché est faussé. Il faut que les planteurs puissent vendre leurs produits directement aux consommateurs», ajoute Jayen Chellum.

Cette remarque, la Small Planters Association l’a également faite. Les prix auxquels les planteurs ont vendu leurs produits lors de l’encan et les prix affichés sur le marché ont doublé ou même triplé dans certains cas. «Nous sommes allés aux renseignements car cela nous intriguait. Il ressort que les légumes, même si pendant la récolte ils avaient l’air d’avoir une qualité acceptable, pourrissent rapidement dans le stockage. Au bout de deux jours, les produits commencent à noircir», précise Kreepalloo Sunghoon.

Que faire face à ce problème ? Si les cyclones et le mauvais temps sont légion en cette période, ça fait longtemps que la Small Planters Association a proposé que les planteurs aient des facilités de stockage plus modernes et adaptées afin de mieux préserver les récoltes. En attendant, les produits importés sont déjà sur le marché. Mais chaud devant, les prix sont brûlants.


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