En Irak, le camp chiite uni pour réclamer le départ de l’armée américaine

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Le cortège funéraire de Ghassem Soleimani et de son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes, le 4 janvier à Kerbala.
Le cortège funéraire de Ghassem Soleimani et de son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes, le 4 janvier à Kerbala. ABDULLAH DHIAA AL-DEEN / REUTERS

Le poing levé, brandissant des portraits du général iranien Ghassem Soleimani, et de son lieutenant en Irak, Abou Mahdi Al-Mohandes, tués dans une frappe américaine, les députés de la majorité chiite au Parlement de Bagdad ont affiché, dimanche 5 janvier, leur unité. « Oui, oui à Soleimani et à Mohandes, non, non à l’Amérique et à Israël », ont-ils scandé à l’ouverture d’une séance exceptionnelle, déterminés à bouter les troupes américaines hors du pays. Le boycottage de la séance par les députés sunnites et kurdes n’a pas empêché le vote d’une résolution, non contraignante, demandant au gouvernement de mettre fin à la présence des troupes étrangères sur le sol irakien, et de révoquer l’invitation faite à la coalition internationale pour combattre l’organisation Etat islamique (EI).

« C’est un texte symbolique pour apaiser la colère de la rue. Il n’a aucune valeur. Le mandat des troupes étrangères relève du domaine du gouvernement, mais ce dernier veut un blanc-seing du Parlement pour ne pas être seul responsable des conséquences d’une telle décision », commente le député kurde Sarkawt Shams (Nouvelle Génération). Le président américain, Donald Trump, n’a d’ailleurs pas tardé à mettre en avant les implications éventuelles d’un second retrait américain d’Irak, huit ans après le départ de ses troupes fin 2011, en agitant la menace de sanctions.

« Violations de la souveraineté »

Le départ des troupes étrangères n’est pas encore acté et ses modalités pourraient faire l’objet de longues tractations. Leur déploiement, à l’été 2014, pour assister et former les forces irakiennes dans la lutte contre l’EI, est le fruit d’accords diplomatiques qui devraient être renégociés. Or, le premier ministre, Adel Abdel-Mahdi, n’en a plus la légitimité constitutionnelle. Après sa démission sous la pression de la rue, le 29 novembre 2019, et en l’absence de successeur désigné, son mandat se limite à la gestion des affaires courantes. Dimanche, face aux députés, M. Abdel-Mahdi a toutefois estimé que, face à cet « assassinat politique », l’Irak n’avait que deux choix : « appeler les troupes étrangères à partir immédiatement ou revoir leur mandat par un processus parlementaire ». Invoquant l’impossibilité de garantir leur sécurité, il s’est prononcé en faveur de « la première option ».

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Dans la foulée, et conformément à la demande des députés, il a convoqué l’ambassadeur américain pour dénoncer des « violations de la souveraineté de l’Irak », et a annoncé avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU contre « des attaques américaines contre des bases irakiennes » et « l’assassinat de commandants militaires irakiens et amis ».

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