Témoignage : être mère n’est pas que du bonheur !

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Dire haut et fort que nos gamins nous poussent à bout, sans contrepartie d’une part de bonheur ça ne se fait pas.

J’en ai ras le bol de lire des articles, des statuts, des légendes où on se plaint de nos mômes, de leurs cris, leurs disputes, leurs caractères, du fait qu’ils n’écoutent rien, qu’ils ne mangent rien, qu’ils …, qu’ils…, qu’ils… pour finir par conclure par des “Heureusement qu’ils sont là quand même” “ce n’est que du bonheur” “et puis je les regarde et j’oublie tout”…

Je suis la première à le faire parce que ça se fait. Parce que dire haut et fort que nos gamins nous poussent à bout, sans contrepartie d’une part de bonheur ça ne se fait pas.

Parce que la bienséance m’a appris à ne pas décourager les nullipares qui pourraient passer dans le coin.

Parce qu’il y a sûrement quelque part une charte des parents avertis qui dit “laisse les, les futurs nouveaux parents, avec leurs illusions du bonheur d’avoir des enfants tout mignons”

Mais dorbel j’en ai marre de me mentir à moi-même.

Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoin@radiocapitole.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés.

Non, la parentalité ce n’est pas que du bonheur et parfois même les moments de doutes, de cris, de découragement prennent largement le pas sur les moments de bonheur.

Non ce n’est pas que du bonheur d’être en colère contre eux parce qu’on a plus de temps pour soi, plus le temps de s’ennuyer ou de rêvasser.

Non ce n’est pas que du bonheur d’avoir un petit garçon littéralement accroché à sa jambe du matin au soir, qui hurle dès qu’on le pose, qui pique des colères quand ça ne va pas dans son sens.

Non ce n’est pas que du bonheur de devoir négocier tout et tout le temps, de devoir menacer, punir ou faire du chantage.

Non ce n’est pas que du bonheur de répéter 10, 20, 30 fois la même chose chaque jour. D’avoir l’impression de parler dans le vide.

Non ce n’est pas que du bonheur de penser qu’on est une maman toute pourrite, une maman qu’on était loin d’imaginer quand on a souhaité avoir des enfants.

Non ce n’est pas que du bonheur d’être si loin de la complicité rêvée avec ses enfants, de ne pas savoir faire les câlins qui effacent tout ou des confidences sous la couette …

Non ce n’est pas que du bonheur de ne pas avoir de moment de pause, de ne pas avoir le droit de se planter sous peine d’essuyer une énième crise de l’enfant, de ne pas avoir le droit de se planter sans entendre une énième critique de la veille du supermarché ou de nos proches.

Non ce n’est pas que du bonheur de craquer régulièrement parce qu’on ne sait plus comment faire, qu’on ne sait pas doser entre laisser couler et sévérité, qu’on termine la journée avec un mal de crâne d’avoir trop crié.

Non ce n’est pas que du bonheur de faire semblant que tout va bien, qu’on est forte, que tout roule parce qu’il faut surtout surtout faire bonne figure.

J’aurai 1000 exemples pour vous prouver que ce n’est pas que du bonheur (et sûrement 1000 autres pour contrebalancer)

Non ce n’est pas que du bonheur la parentalité, non parfois, même les vrais moments de bonheur n’effacent pas la galère du quotidien, les difficultés à essayer d’en faire des petits être bien élevés, bien dans leur basket, à l’aise en société et le fait de vouloir les préparer au mieux à leur avenir.

Et oui il y a des moments où clairement on est loin des clichés, loin du bonheur, loin des photos qui dégoulinent d’amour sur instagram, loin du “ah mais si au final ce n’est que du bonheur les enfants même si parfois ce n’est pas facile”. Ces moments où on aimerait clamer haut et fort que dans certaines périodes, la balance entre bonheur et difficulté n’est pas équilibrée ou ne penche pas du bon coté.

Il y en a qui arrive à faire la part belle aux meilleurs moments en oubliant les moins bons et il y en a d’autres.

Parfois, voire trop souvent ces derniers temps, je fais partie des autres, la balance se déséquilibre pour ne pencher que du coté du mauvais au détriment des moments de bonheur.

Etre parent est et restera sans aucun doute le rôle le plus difficile à tenir. Un rôle où il n’y a aucun mode d’emploi, aucune notice, aucune clé pour nous aider parce que chaque enfant, chaque parent, chaque moment est différent. Où ce qui marche chez les uns, ne marchera pas chez les autres. Où chaque jour on avance à tâtons, on fait de notre mieux, on fait comme on peut surtout !

Et non, les enfants ce n’est pas que du bonheur…

Ce billet est également publié sur le blog C’était Comment Avant? et Huffingtonpost.fr



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