Dans le nord de la Grèce, l’accueil des réfugiés divise

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Un groupe de réfugiés se dirige vers la ville grecque de Didymotique après avoir traversé le fleuve Evros, frontière naturelle entre la Grèce et la Turquie, en avril 2018.
Un groupe de réfugiés se dirige vers la ville grecque de Didymotique après avoir traversé le fleuve Evros, frontière naturelle entre la Grèce et la Turquie, en avril 2018. Alkis Konstantinidis / REUTERS

En ce mois de décembre 2019, sous un ciel de plomb, la longue plage de sable de Nea Vrasna est battue par le vent, mais désertée par les badauds. Seuls quelques chiens errants se roulent dans le sable. La station balnéaire prisée par les touristes venus des Balkans et du nord de l’Europe ne compte que 70 habitants en hiver, contre 4 000 en été. Fin octobre, ce n’est pas pour ses eaux translucides que Nea Vrasna a fait la « une » des médias grecs, mais pour un blocus organisé par certains de ses résidents contre l’arrivée de 380 demandeurs d’asile évacués du camp surpeuplé de l’île de Samos.

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Malgré une importante présence policière, la dizaine de manifestants avait été jusqu’à caillasser un des huit bus transportant les réfugiés, qui avaient fini par prendre le chemin de l’île d’Eubée. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en charge du placement des demandeurs d’asile dans les structures hôtelières, avait alors exprimé son « inquiétude » face à ces « violents incidents ».

« Camps sordides »

Ces transferts sont pourtant censés répondre à une situation d’urgence. Avec plus de 37 000 demandeurs d’asile pour une capacité d’environ 6 300 personnes, les îles du nord de la mer Egée situées face à la Turquie sont de nouveau débordées par les arrivées de migrants depuis l’été. « Les camps du nord du pays, accueillant aussi bien les personnes ayant traversé la frontière terrestre de l’Evros que les demandeurs d’asile transférés depuis les îles, sont déjà tous pleins. Les appartements loués dans le cadre du programme Estia [partenariat entre le Haut Commissariat des Nations unies (HCR) pour les réfugiés et les ONG locales permettant d’attribuer des logements en ville à des demandeurs d’asile] sont aussi quasiment tous occupés », note Mathilde De Riedmatten, directrice du bureau du HCR à Thessalonique. Pour faire face à la crise, le gouvernement grec cherche donc, en partenariat avec l’OIM, à ce que les demandeurs d’asile soient relocalisés dans des hôtels à travers le pays.

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A Nea Vrasna, Christos Zachopoulos a commencé à héberger des réfugiés dans son hôtel dès 2018, entre novembre et avril. Pour chaque demandeur d’asile logé et nourri, Christos Zachopoulos reçoit 22 euros par jour. « En hiver, Nea Vrasna est une zone morte. Pourquoi ne pas les accueillir et leur permettre de quitter ces camps sordides sur les îles ? L’année dernière, 1 300 demandeurs d’asile étaient hébergés sur la commune dans plusieurs établissements, mais cette année, certains résidents ont décidé de nous faire la guerre parce que nous avions ouvert nos portes. »

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