Premier partenaire commercial de l’Iran, la Chine veut « éviter une escalade de la tension »

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Lors d’une rencontre bilatérale entre le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à Pékin, le 31 décembre 2019.
Lors d’une rencontre bilatérale entre le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à Pékin, le 31 décembre 2019. NOEL CELIS / AFP

Bien qu’opposée aux sanctions américaines contre Téhéran, Pékin est loin de soutenir sans réserve Téhéran dans le conflit qui l’oppose actuellement à Washington. « Nous exhortons les différentes parties, spécialement les Etats-Unis, à rester calmes et à faire preuve de retenue pour éviter une escalade de la tension », a déclaré, vendredi 3 janvier, Geng Shuang, porte-parole du ministère des affaires étrangères, en réaction à la mort du général iranien Ghassem Soleimani, à Bagdad.

« Je ne sais pas si avoir tué le général Soleimani est une erreur, mais c’est un vrai défi. D’une part, sa mort va renforcer les conservateurs en Iran et d’autre part elle va rendre moins contrôlables certains chefs de milices chiites dans la région », analyse Wang Jin, professeur associé à l’Institut d’études du Moyen-Orient à l’Université du Nord-Ouest de la Chine. Selon lui, « la Chine veut continuer de garder des liens officiels et commerciaux avec l’Iran sans être hostile aux Etats-Unis. On ne peut donc pas dire que la Chine soutienne l’Iran ».

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Pékin a ses ambitions face à la puissance américaine et a ses propres contentieux avec l’administration Trump – sur les droits humains ou le dossier commercial, dans lequel elle espère une trêve. Mais il voit du plus mauvais œil l’implication militaire étrangère directe dans la région, qu’elle juge source d’une déstabilisation néfaste.

La Chine avait fustigé le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, et elle continue d’importer du pétrole iranien mais celui-ci ne représente que 7 % des importations chinoises d’or noir, loin derrière la Russie et l’Arabie saoudite. D’après lui, l’influence de la Chine sur Téhéran est d’ailleurs « marginale ». « L’Iran ne prend pas en compte les intérêts de la Chine dans sa politique », affirme-t-il. Plus largement, « l’Union européenne et la Russie ont une plus grande influence sur la région que la Chine ».

Manœuvres navales conjointes

Le rôle de la Chine n’est pourtant pas tout à fait négligeable. Elle est le premier partenaire commercial de l’Iran et Mohammad Zarif, le ministre iranien des affaires étrangères était en début de semaine à Pékin. La Chine, l’Iran et la Russie viennent d’ailleurs de tenir, fin décembre 2019, des manœuvres navales conjointes dans l’océan Indien et le Golfe d’Oman.

Si cet exercice naval – qui constituait une première – avait clairement pour but de montrer que l’Iran n’était pas isolé face aux Etats-Unis, la Chine a plutôt eu tendance à en relativiser la portée. Ces manœuvres qui ont duré quatre jours constituent « un échange militaire normal » qui « n’a pas nécessairement de lien avec la situation régionale », a déclaré un porte-parole du ministère de la défense chinois.

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