« Partout, les Algériens se parlent. Nous faisons à nouveau connaissance » – JeuneAfrique.com

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En pleine tournée avec son groupe Gnawa Diffusion, le fils de Kateb Yacine a échafaudé un projet de Constitution qui fédère aujourd’hui des milliers de ses compatriotes sur le web.


Le public est bouillonnant, ce 21 septembre, dans l’amphithéâtre à ciel ouvert du festival Arabesques, à Montpellier. Sur scène, le groupe Gnawa Diffusion, entre musique chaâbi, ragga et funk, enflamme les corps.

Tandis que le leader, Amazigh Kateb, enfièvre les esprits. Entre deux morceaux et quelques piques bien senties aux élites, toutes nationalités confondues, il rend hommage au peuple algérien avec un enthousiasme communicatif. Normal : le chanteur et militant travaille depuis février à la rédaction d’une constitution qui puisse accompagner le mouvement. Chez le fils de Kateb Yacine, l’engagement est tout un art. Rencontre.

Jeune Afrique : Vous n’avez plus produit de disque depuis 2012 et la sortie de l’album Shock el Hal. Pourquoi cette longue pause ?

Amazigh Kateb : C’est d’abord lié à des raisons personnelles. J’ai eu trois enfants entre 2010 et 2017, j’ai vécu un déménagement, une séparation… Il y a un album de Gnawa Diffusion en préparation pour le début de l’année 2020, mais je travaille sur des projets parallèles. Je planche sur de la poésie carcérale, notamment sur les textes d’Abdallah El Ouaddane, un auteur marocain emprisonné, torturé et mort au milieu des années 1980. Sa sœur m’a donné la possibilité de mettre ses textes en musique.

Dans un troisième projet, Alger de La Havane, je mêle le chaâbi, le diwan algérien et les musiques traditionnelles cubaines. Il y a aussi une perspective historique et politique à ce travail : à un moment, Cuba et l’Algérie ont représenté une troisième voie pour les pays du Tiers-Monde. On oublie souvent qu’Alger a accueilli beaucoup d’immigrés d’Amérique latine. Dans mon quartier de Ben Aknoun, j’ai grandi avec des enfants chiliens, russes, uruguayens. À 6 ans je savais qui étaient Pinochet et Allende !



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JeuneAfrique

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