Après la mort de Ghassem Soleimani en Iran, les factions du régime font bloc

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A Téhéran, vendredi 3 janvier.
A Téhéran, vendredi 3 janvier. WANA NEWS AGENCY / VIA REUTERS

La vengeance. C’est ce que promettent tous les responsables politiques iraniens, vendredi 3 janvier, quelques heures après la mort du patron des opérations extérieures des gardiens de la révolution, le général iranien Ghassem Soleimani, tué dans la nuit lors d’un raid américain à Bagdad. « Le martyr Soleimani est le visage international de la résistance et tous les partisans de la résistance veulent que son sang soit vengé, a écrit le Guide suprême Ali Khamenei dans un message publié sur son site officiel. Une vengeance féroce attend les assassins qui ont couvert leurs vilaines mains de son sang et de celui des autres martyrs de l’événement d’hier soir. »

Il a également promis qu’« une victoire certaine attendra les combattants », en décrétant trois jours de deuil national. Selon la presse iranienne, pour la première fois de l’histoire, Ali Khamenei s’est rendu à la réunion du Conseil suprême de la sécurité, vendredi matin, afin d’« étudier l’assassinat de Ghassem Soleimani » et de « prendre certaines décisions ». A la mi-journée, Téhéran a annoncé la nomination du successeur de Ghassem Soleimani, son ancien adjoint, Esmaïl Qaani.

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Le gouvernement du président Hassan Rohani a, par le biais de son ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qualifié le raid américain d’« extrêmement dangereux » et d’« escalade stupide ». « Les Etats-Unis sont responsables de toutes les conséquences de leur aventurisme sans scrupule », a mis en garde le chef de la diplomatie iranienne sur Twitter. D’autres responsables politiques iraniens lui ont emboîté le pas, publiant des photos d’eux en compagnie du général Soleimani.

Sur la scène politique iranienne, la mort de Ghassem Soleimani, surnommé tour à tour « commandant de l’ombre », « général international » et « cauchemar de l’ennemi », a uni toutes les factions, allant de l’aile dure jusqu’aux plus réformateurs. Pourtant, les différends entre les courants politiques iraniens avaient atteint des sommets inédits à la suite de la répression des manifestations survenues à la mi-novembre 2019, ayant fait « au moins 304 morts », selon Amnesty International. La frappe américaine va, au moins pour quelque temps, mettre en sourdine toutes les divergences au sein du pouvoir.

« Occupants assassins »

L’ancien président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005) a publié, lui aussi, son message de condoléances, écrit à la main sur les réseaux sociaux, où il qualifie de « dommage considérable pour l’islam et l’Iran » la mort de Ghassem Soleimani par « les occupants assassins de l’Irak et de la région ». L’ex-président, en raison de ses divergences avec le Guide suprême, est interdit d’intervention dans les médias iraniens.



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