Écosystème côtier: les défis tenaces menaçant nos lagons

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En cette période festive, les Mauriciens iront camper sur la plage ou y passeront la journée. Ils ont le devoir de non seulement prendre le temps d’admirer la plage, le lagon et la beauté alentour mais aussi de protéger ces ressources naturelles…

La faune et la flore marines se dégradent et notre économie est menacée. L’égoïsme, l’insouciance et le matérialisme rendent la zone côtière surdéveloppée et urbanisée. Lors des assises de l’environnement, plusieurs points ont été soulignés.

«Comme plus de 80 % de Mauriciens ne savent pas nager, il faudrait intégrer la natation à l’école car ce n’est que quand on plonge que l’on peut voir ce qu’il y a au fond de l’océan», déclare Meghna Raghoobar, Chief Executive Officer de SIDS Youth Aim Hub (SYAH). Elle souligne qu’elle «plonge souvent. Et je constate que les coraux ont énormément dégénéré avec le blanchiment. Plus de 60 % des coraux sont touchés». Les récifs coralliens dénombrés à 700 espèces de coraux, abritent 4 000 espèces de poissons, dont ceux commercialisés comme le capitaine, la vieille rouge et l’ourite, de même que des milliers d’autres plantes et d’animaux aquatiques. Elle propose donc de fermer certaines plages pour aider à la régénération et la restructuration des coraux. Elle fait également ressortir que dans certains hôtels, les bouteilles en plastique sont toujours utilisées.

Plus de 60 % des coraux seraient touchés par le blanchissement.

D’autres ressources de notre écosystème côtier telles que les mangroves, les herbiers marins et les zones humides sont également affectées. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle Sébastien Sauvage de Eco-Sud, une organisation non gouvernementale, se bat pour la présentation d’un Environmentally Sensitive Areas Bill au Parlement.

Au niveau de la réhabilitation, la construction de structures dures telles que des murs, des jetées, des épis le long du littoral provoquent l’érosion des plages. Des structures de protection côtière causent plus de dommages qu’elles ne protègent. Il est donc préférable de renforcer la résilience par des sources naturelles. D’autant plus que la montée des eaux aggrave l’érosion des plages. Une accélération de l’élévation du niveau de la mer de plus de 5,0 mm par an a été observée.

Il a aussi été noté que le phytoplancton, en tant que producteur primaire d’oxygène et de puits de carbone, subit les effets de l’activité humaine et du changement climatique. Il a fallu deux milliards d’années pour créer assez d’oxygène pour que les espèces survivent.

Campagne de sensibilisation

D’autre part, en sus de l’incivisme au niveau de la pollution des plages ou encore des îlots autour de Maurice, des véhicules, notamment comme celui des marchands de glaces, font le va-et-vient sur la plage alors que d’autres véhicules boudent les parkings de plage. Francois Rogers, de la Reef Conservation, soutient qu’une vaste campagne de sensibilisation et une structure éducative doivent être lancées au plus tôt. Il estime que le secteur économique, éducatif et la société civile doivent impérativement se mettre au travail, et débloquer des fonds publics afin de mettre au point une campagne nationale de communication à travers les écoles, les villes et les villages. Il recommande aussi un monitorage et une évaluation sur une base régulière.

Par ailleurs, les recommandations de plusieurs études n’ont pas été appliquées et le manque de données de base est déploré. Après ces assises et tous les débats que cette initiative a suscités, plusieurs changements sont attendus au niveau de la gestion du littoral et de la protection des espèces marines.


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