En Corée du Nord, l’économie menacée par le retour des tensions

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à Vladivostok (Russie), le 25 avril 2019.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à Vladivostok (Russie), le 25 avril 2019. POOL New / REUTERS

Renforcement de la défense et amélioration de l’économie. Dans son intervention du 31 décembre 2019, en clôture de la session plénière du comité central du Parti du travail et rapportée le lendemain dans la presse étatique, Kim Jong-un s’est voulu offensif sur la question militaire. Il n’a pas non plus occulté les difficultés de l’économie nord-coréenne, pouvant donner ainsi l’impression de raviver la ligne dite « byongjin » – « développement parallèle » – des capacités militaires et économiques. Celle-ci prévalait jusqu’à ce que le dirigeant nord-coréen annonce, en avril 2018, l’aboutissement de sa course à l’armement nucléaire et dise à l’avenir se focaliser essentiellement sur le développement économique.

Kim Jong-un a constaté l’absence de perspectives de levée des sanctions internationales. Pour lui, cette situation oblige à « se serrer la ceinture » pour contrer Washington. « Le front-clé de l’offensive pour réaliser une percée est aujourd’hui le front économique », a-t-il martelé. Mais il annonçait au même moment la levée du moratoire sur les essais nucléaires.

Lire notre analyse : La stratégie nord-coréenne de Donald Trump mise en échec

C’est là toute la difficulté à laquelle est confronté le dirigeant du Nord : après deux années d’apaisement et un ultimatum posé à Washington, la logique martiale nord-coréenne veut qu’il se montre ferme, mais un retour à des provocations plus significatives – un essai nucléaire ou un tir de missile de portée intercontinentale – ferait planer le risque de nouvelles sanctions internationales, qui entraveraient encore davantage le progrès économique promis à son peuple.

Car, depuis sa première intervention publique en 2012, Kim Jong-un n’a cessé d’insister sur l’importance d’améliorer le quotidien de la population. Pyongyang a quelque peu libéralisé la gouvernance des entreprises étatiques et permis aux foyers dans les fermes collectivistes de conserver une partie du surplus – lorsqu’il existe – pour l’échanger sur les marchés, dont le nombre à l’échelle nationale est passé d’environ 200, en 2010, à 500, en 2019.

Des entreprises d’Etat sont devenues de véritables conglomérats. La compagnie aérienne Air Koryo fabrique aussi de l’alcool et des boissons gazeuses et gérerait un grand magasin à Pyongyang. Les prix du blé et du maïs seraient stables. La malnutrition est chronique, mais le pays n’a plus connu d’épisode de famine de l’intensité de celui qui, au tournant des années 2000, l’avait placé au bord du précipice.

D’après le site spécialisé Daily NK, les autorités auraient toutefois annulé une conférence sur la modernisation de l’agriculture, prévue fin décembre 2019. L’annulation pourrait être liée à l’instabilité de la situation internationale, mais aussi aux difficultés du monde agricole. La Corée du Nord a été touchée en septembre par le typhon Lingling, qui a ravagé des terres arables. Elle a également subi l’épidémie de fièvre porcine. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture estimait, en septembre, que près de 10 millions de personnes avaient besoin d’une aide alimentaire urgente.

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