La Biélorussie résiste aux pressions russes pour une union entre les deux pays

0
139

[ad_1]

Les président biélorusse, Alexandre Loukachenko, et russe, Vladimir Poutine, à Saint-Pétersbourg, le 20 décembre 2019.
Les président biélorusse, Alexandre Loukachenko, et russe, Vladimir Poutine, à Saint-Pétersbourg, le 20 décembre 2019. MIKHAIL KLIMENTYEV/AFP

Ce fut le feuilleton politique de la fin d’année 2019, en Russie, et il s’achève sur un constat d’échec. A l’issue de plusieurs sessions de négociations entre le président Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, les deux dirigeants n’ont pu que s’efforcer de masquer l’évidence : l’idée d’une intégration plus poussée entre Minsk et Moscou, que la Russie appelle de ses vœux, est enlisée. De plus en plus, les discussions sont source de tensions.

A deux reprises, les 7 et 20 décembre, les deux présidents ont négocié pendant plusieurs heures dans l’espoir de pouvoir annoncer des avancées. Le 30 décembre, ils se sont à nouveau entretenus au téléphone. De ces multiples consultations ne sont sortis que de vagues déclarations d’intention, des satisfecit quant à l’augmentation du commerce bilatéral (32 milliards d’euros) et la promesse de rédiger de nouvelles « feuilles de route ». Sujet qui paraît le plus avancé : la suppression du roaming par les opérateurs des deux pays pourrait intervenir en septembre.

Ces résultats sont d’autant plus modestes que les attentes étaient particulièrement élevées, en cette année anniversaire du « traité d’union », le texte sur lequel les deux Etats fondent leurs discussions. Signé en 1999, à une époque où M. Loukachenko pouvait prétendre jouer les premiers rôles face au président russe d’alors, Boris Eltsine, ce document s’est accompagné de la création d’un certain nombre d’institutions : assemblée parlementaire, comité exécutif, conseil des ministres… Mais celles-ci remplissent une fonction essentiellement symbolique, et Moscou plaide régulièrement pour avancer vers ce que prévoit le texte : une confédération, un « Etat unifié ».

Serpent de mer

« Dans chaque secteur, environ 90 % [de ce qui est prévu dans le traité] n’a pas été accompli », a reconnu Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle, le 19 décembre 2019. Résultat paradoxal : l’Union économique eurasiatique qui, outre la Biélorussie et la Russie, rassemble l’Arménie, le Kazakhstan et le Kirghizistan, induit une coopération plus poussée que le traité d’union.

Dès le début de l’automne 2019, les rumeurs évoquaient pourtant une percée majeure dans les négociations, l’ambassadeur biélorusse en Russie allant jusqu’à évoquer, fin novembre, la création d’un gouvernement et d’un Parlement unique entre les deux pays. De son côté, le très sérieux quotidien russe Kommersant faisait état de projets concernant l’établissement d’une union douanière intégrale et de normes sociales communes.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: