Dans le sport, des avancées à pas comptés pour les Saoudiennes

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Il faudra encore attendre pour voir une Saoudienne au départ du Dakar. A l’heure où le rallye-raid s’aventure dans la péninsule Arabique, elles sont 14 engagées, espagnoles, allemandes, sud-africaines, italienne, japonaise, tchèque ou encore péruvienne, dont un équipage 100 % féminin. Mais l’idée n’est plus utopique depuis que les femmes ont été autorisées à conduire dans le royaume, en juin 2018.

Parallèlement à la question des droits humains, le statut des femmes en Arabie saoudite alimente régulièrement les débats. Timidement, le royaume consent à s’ouvrir : depuis l’été 2019, les Saoudiennes sont autorisées à obtenir un passeport et à voyager à l’étranger sans l’accord préalable d’un « tuteur » de sexe masculin.

Cette décision est la dernière d’une série de mesures prises par le prince héritier Mohammed Ben Salman, alias « MBS ». Mais ces avancées masquent un système de domination patriarcale encore très ancré.

Double discours

« Ce n’est toujours pas la fin du système de tutelle, elles ont encore besoin de l’accord d’un homme pour obtenir l’autorisation de se marier ou pour pouvoir quitter un foyer où elles se sont réfugiées, on est encore loin d’une situation égalitaire hommes-femmes », relève Katia Roux, d’Amnesty International France, pour qui les récentes réformes « sont très importantes, mais sonnent assez faux, quand on sait que les femmes qui se sont battues pour ça sont derrière les barreaux. Il y a une grande forme d’hypocrisie ». Parmi elles, Loujain Al-Hathloul, figure emblématique de la lutte contre l’interdiction faite aux femmes de conduire, arrêtée pour la dernière fois au printemps 2018.

Première femme à remporter le Dakar, en janvier 2001 en catégorie auto, Jutta Kleinschmidt espère que la course permettra de franchir un palier supplémentaire. « Si les Saoudiennes côtoient de plus en plus de femmes comme nous, si elles prennent conscience de nos droits, elles se battront davantage. Les dirigeants saoudiens seront aussi amenés à mieux les comprendre et leur octroyer plus de droits », veut croire la pilote allemande, présente la première semaine du Dakar en tant qu’observatrice de la Fédération internationale de l’automobile.

Aurait-elle boycotté l’épreuve si elle avait pu prendre le départ cette année ? « On essaie de séparer le politique du sportif, si mon équipe avait décidé de s’y rendre, je pense que j’y serais aussi allée, répond-elle. C’est important d’aller sur place voir ce qu’il en est réellement. »

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