l’année 2020 s’annonce aussi médiocre que la précédente

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La présidente de la BCE, Christine Lagarde et le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, à Bruxelles (Belgique), le 4 décembre 2019.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde et le commissaire européen à l’économie, Paolo Gentiloni, à Bruxelles (Belgique), le 4 décembre 2019. FRANCOIS LENOIR / REUTERS

Le professeur spécialisé en éducation Laurence Peter est sans doute celui qui l’a le mieux résumé : « Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi les choses qu’il prédisait hier n’ont pas eu lieu aujourd’hui. » L’origine de la boutade est disputée (certains l’attribuent à l’humoriste américain Evan Esar), mais sa vérité première demeure intacte : prévoir la croissance, même à court terme, demeure particulièrement acrobatique.

L’année 2019 l’a de nouveau prouvé. En janvier, la moyenne des prévisions des économistes recueillies par Bloomberg était d’une croissance de la zone euro de 1,6 % pour 2019 ; finalement, la réalité a été autour de 1,2 % (les statistiques exactes ne seront connues que dans les mois qui viennent).

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La croissance de la zone euro en 2019 a donc été la pire depuis la récession de 2013. Après 2014 (1,4 %), elle avait connu quatre années de rattrapage (2,1 % en 2015, 1,9 % en 2016, 2,5 % en 2017, 1,9 % en 2018). La principale explication du ralentissement vient de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, plus violente que prévue, qui a notamment plongé l’industrie allemande en récession. Dans le même temps, les sérieuses difficultés du marché automobile – crise du diesel, transition vers l’électrique… – ont accentué le problème. L’Allemagne, qui était l’un des principaux moteurs de l’eurozone, fait désormais du sur-place, et toute la région le ressent.

Chocs extérieurs

Aucune amélioration spectaculaire n’est à attendre en 2020. Les économistes (qui sont les premiers à reconnaître les limites de leurs prévisions) tablent pour cette année sur une hausse du produit intérieur brut de 1 % (selon Vanguard et Oxford Economics), 0,9 % (Nomura), voire seulement 0,5 % (Capital Economics)… « La croissance [sera] stable mais relativement faible », précise Oxford Economics. Après une année 2019 médiocre, 2020 s’annonce du même acabit, avec peut-être une légère amélioration au deuxième semestre.

Plus que ces prévisions chiffrées, qui seront forcément fausses, les économistes attirent l’attention sur les grandes tendances du moment. Ils concluent sur une évidence : les deux principaux leviers sur lesquels les pouvoirs publics peuvent jouer – relance monétaire et relance budgétaire – ne vont guère changer en 2020. La croissance de la zone euro dépendra donc, avant tout, des chocs extérieurs.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait en effet continuer sa politique monétaire ultra-accommodante, mais ne peut guère aller plus loin. Mario Draghi, qui a quitté son poste de président de la BCE fin octobre, a relancé juste avant son départ le programme d’achat d’actifs (« quantitative easing ») et a baissé le taux de dépôts, à – 0,5 %. Cela permet à sa successeure, Christine Lagarde, de patienter avant d’imposer sa marque. Personne ne s’attend à des annonces importantes dans les mois qui viennent. Mme Lagarde va lancer sa « revue stratégique » qui pourrait modifier à terme la façon dont la BCE définit son mandat, mais les résultats ne sont pas attendus avant la fin de l’année.

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