Benyamin Nétanyahou demande in extremis son immunité parlementaire à la Knesset

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Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, annonce qu’il demande à la Knesset (Parlement) l’immunité parlementaire, le 1er janvier, à Jérusalem.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, annonce qu’il demande à la Knesset (Parlement) l’immunité parlementaire, le 1er janvier, à Jérusalem. GIL COHEN-MAGEN / AFP

Il s’y est finalement résolu. Mercredi 1er janvier, dans la soirée, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé qu’il allait demander à la Knesset (Parlement) l’immunité parlementaire. Inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, il disposait de trente jours pour déposer sa requête. Il s’en est donc acquitté quelques heures avant l’échéance, fixée au 2 janvier. S’il ne l’avait pas fait, son procès aurait pu rapidement s’ouvrir.

Faute du comité parlementaire compétent pour étudier sa demande, du fait de l’impasse politique dans laquelle se trouve Israël depuis avril 2019, M. Nétanyahou ne devrait obtenir de réponse qu’à l’issue des élections législatives de mars, les troisièmes en moins d’un an. Sans être certain d’obtenir gain de cause, il entend néanmoins gagner du temps pour reporter son procès le plus tard possible, et peut-être ainsi échapper à la justice.

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La procédure risque d’être longue

Son allocution de mercredi soir n’a duré qu’une dizaine de minutes. Benyamin Nétanyahou avait les traits tirés, le ton moins assuré que d’habitude. « J’ai l’intention de demander au président de la Knesset [Yuli Edelstein] de, conformément à la loi, me laisser m’acquitter de mon droit, de mon devoir et de ma mission pour continuer à vous servir, pour le futur d’Israël », a-t-il indiqué. Pour justifier sa demande, le premier ministre a une nouvelle fois clamé son innocence, se déclarant la victime d’une « cour martiale » et ridiculisant les allégations contre lui.

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La procédure ainsi enclenchée risque d’être longue. Le comité spécial de la Knesset, requis pour étudier les demandes d’immunité parlementaire, n’a pas été reformé depuis les élections d’avril et de septembre 2019 puisque, à deux reprises, aucun gouvernement n’a pu être constitué.

Soumise au vote des parlementaires, la décision du comité spécial requiert une majorité de 61 voix (sur 120) pour être entérinée. Le premier ministre compte donc remporter les élections de mars et s’assurer d’une majorité qui le soutiendra, par son vote, dans sa requête d’immunité. Mais si le blocage politique actuel se poursuit et qu’un nouveau gouvernement n’est toujours pas constitué en mars, la discussion pourrait être encore ajournée. Tant que la demande d’immunité n’est pas traitée par la Knesset, il est impossible de conduire M. Nétanyahou au tribunal.

Un sujet délicat

L’immunité parlementaire est un sujet délicat. Une partie des Israéliens la réprouve car elle représente un privilège. Pendant longtemps, le premier ministre avait publiquement rejeté l’idée d’y avoir recours s’il était mis en examen. Aujourd’hui dans ce cas, il s’est ravisé et a donc dû adapter son discours. « L’immunité n’est pas contre la démocratie, elle en est la pierre d’angle », indiquait-il à ses partisans, le 29 décembre.

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