En Algérie, le PDG de Cevital condamné mais libéré après huit mois passés en prison

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Issad Rebrab, dirigeant du groupe Cevital, première entreprise privée d’Algérie, à Alger le 8 mai 2016.
Issad Rebrab, dirigeant du groupe Cevital, première entreprise privée d’Algérie, à Alger le 8 mai 2016. RYAD KRAMDI / AFP

Le PDG du groupe Cevital, première entreprise privée d’Algérie, Issad Rebrab, poursuivi pour infractions fiscales, bancaires et douanières, a été condamné dans la nuit du mardi 31 décembre au mercredi 1er janvier à dix-huit mois de prison dont six fermes, a indiqué l’agence officielle APS. M. Rebrab, qui avait déjà passé huit mois en détention provisoire, a cependant été libéré avant l’aube mercredi, a constaté un photographe de l’AFP. Le parquet avait requis un an de prison ferme.

Dans cette affaire examinée mardi par le tribunal de Sidi M’hamed, M. Rebrab, arrêté en avril, était jugé avec deux entreprises, Evcon, une filiale du groupe Cevital, et l’établissement bancaire jordanien The Housing Bank for Trade and Finance (HBTF), a indiqué APS.

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Ils étaient poursuivis pour « infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger », « faux et usage de faux » et « fausse déclaration douanière ». La justice reprochait notamment aux prévenus la surfacturation d’équipements de purification d’eau importés par Evcon, selon APS.

M. Rebrab a également été condamné à une amende de 1 383 135 000 dinars (10,3 millions d’euros). Le tribunal a condamné l’entreprise Evcon à une amende de 2 766 000 000 dinars (20,6 millions d’euros), et HBTF a été condamné à une amende de 3 168 578 000 dinars (23,7 millions d’euros).

Première fortune d’Algérie

M. Rebrab a nié tous les faits qui lui sont reprochés, refusant de reconnaître « l’expertise réalisée sur les équipements importés de l’étranger et objet de la fausse déclaration douanière », selon l’APS. La juge a estimé que l’expertise avait démontré une véritable valeur de ces équipements bien en deçà de celle mentionnée dans la déclaration douanière.

M. Rebrab, 74 ans, a fondé en 1998 le conglomérat Cevital qui revendique 18 000 salariés sur trois continents, dans l’agroalimentaire, le BTP, la sidérurgie, la distribution, l’électronique ou encore l’électroménager. Le magazine Forbes estime sa fortune à 3,8 milliards de dollars (près de 3,4 milliards d’euros), la première d’Algérie et la sixième d’Afrique.

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Depuis la démission le 2 avril du président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement de contestation populaire, la justice a ouvert des enquêtes contre plusieurs hommes d’affaires liés à l’ancien clan présidentiel.

Propriétaire en Algérie du quotidien francophone Liberté, Cevital a notamment racheté en France le groupe électroménager Brandt et le fabricant de portes et fenêtres Oxxo. Le groupe a également un important projet d’usine de traitement de l’eau dans les Ardennes (nord-est). En Italie, Cevital avait racheté en 2015 les aciéries de Piombino avant d’être contraint par le gouvernement italien, qui l’accusait de n’avoir pas honoré ses engagements, de les céder en 2018 à l’indien JSW Steel.

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