Ajmal Tincowree: «15 à 20 % de Mauriciens n’arrivent pas à partir en voyage en fin d’année»

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Ajmal Tincowree, directeur de l’agence Shamal Travels.

Ajmal Tincowree, directeur de l’agence Shamal Travels.

Comme des Mauriciens ne peuvent voyager pendant les fêtes, la location de villas se popularise. Celles-ci se différencient des bungalows classiques.

Vous vous lancez dans la location de villas pour le réveillon. Pourquoi ce créneau ? 
D’année en année, on assiste à un phénomène particulier : divers Mauriciens ne peuvent voyager. Ce nombre augmente et les billets ne se vendent pas. D’après nos données et sondages, je dirai que vers octobre-novembre, il y a peut-être 15 à 20 % de Mauriciens qui n’arrivent pas à partir en voyage en fin d’année.

Quelles en sont les raisons ? 
À Maurice, on a eu constamment pas mal de promotions par des lignes aériennes durant l’année. Les gens se sont dit qu’ils allaient attendre la baisse des prix pour faire leur réservation. Mais ils ignorent que sont exclues de ces offres certaines périodes, par exemple : toutes les vacances scolaires d’avril, de juillet-août et novembre-décembre allant jusqu’au 10 janvier, les festivals internationaux d’ordre culturel, sportif, etc., et les longs week-ends.

Ainsi, vers la fin de septembre, beaucoup de billets pour voyager au Nouvel An sont épuisés. Idem pour la plupart des hôtels et vols pour Rodrigues dont la vente est déjà complète en octobre. Résultat : les tarifs restent toujours chers pour les billets restants. Les voyageurs conservent leurs espoirs et se retrouvent à la fin de l’année sans promotion. De plus, les prix réguliers des sièges augmentent à mesure que l’avion se remplit.

Jusqu’à combien par exemple ? 
Les prix vont pratiquement doubler. Car c’est une question d’offre et de la demande. La première est plus faible alors que la demande est très élevée. Du coup, les lignes aériennes peuvent se permettre d’augmenter les tarifs. Cela dit, ce n’est pas inhabituel. Ces compagnies pratiquent des prix bas et forts mais elles ont toujours à l’esprit des objectifs à atteindre en fin d’année.

«Les villas vous offrent bien plus qu’une chambre d’hôtel.»

Et pour pallier cela, ils se ruent vers les villas. Y a-t-il un engouement pour ce genre de villégiature ?
 Définitivement, on assiste à un réel engouement pour les villas. C’est une nouvelle tendance pour les grandes familles. Les villas vous donnent bien plus qu’une chambre d’hôtel. Souvent, il y a une piscine privée. Pour une famille avec des enfants ou des personnes âgées en quête d’intimité, naturellement, c’est le bon choix à faire.

On voyait déjà cette tendance chez les étrangers de passage à Maurice qui pouvaient y avoir accès. D’ailleurs, durant les dernières années, pas mal de propriétés ont été construites et mises en vente avec cet objectif en tête. Les locations de villas se multiplient en particulier dans le Nord, l’Est et même à Flic-en-Flac. En fait, des investisseurs les ont achetées et elles sont à présent gérées par des sociétés professionnelles.

Ces propriétés sont bien maintenues au même titre que les hôtels. Le housekeeping est là. Tout comme la sécurité et le catering, entre autres. C’est mieux structuré…

Mais en quoi est-ce différent des bungalows classiques que les Mauriciens privilégient en fin d’année ? 
Les campements classiques ne sont pas aux normes des villas. Ce sont les propriétaires individuels qui les nettoient, les meublent, etc. Par contre, les villas bénéficient d’une décoration d’intérieur précise et sont souvent gérées par des compagnies hôtelières. Les services sont bien structurés.

Sont-elles pour autant accessibles aux Mauriciens ? 
Cela dépend des villas. En décembre, il y en a eu dont la location commence à 200 euros. Pendant l’année, cela peut coûter jusqu’à 160 euros. On a eu pas mal de réservations de Mauriciens. Dans le fond, ils sont gagnants dans la mesure où c’est un tarif complet, par famille et non par personne. Cela est d’ailleurs plus compétitif que les tarfis pratiqués par les hôtels.


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