Emotion dans la communauté juive après l’attaque d’un rabbin, au nord de New York

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Les habitants du quartier où a été agressé le rabbin, à Monsey, New York, témoigennt leur soutien, dimanche 29 décembre.
Les habitants du quartier où a été agressé le rabbin, à Monsey, New York, témoigennt leur soutien, dimanche 29 décembre. Craig Ruttle / AP

Le rabbin Chaim Rottenberg venait d’allumer les bougies pour la sixième nuit d’Hanoukka et la fête religieuse battait son plein avec une centaine de convives, samedi 28 décembre, à Monsey, petite ville peuplée de juifs ultraorthodoxes au nord-ouest de New York. Soudain, un homme a pénétré dans la maison, masqué, armé d’une machette ou d’un grand couteau. Il a blessé cinq personnes, dont une était encore hospitalisée dimanche, alors que les convives se défendaient et que le sang jonchait la maison.

Le suspect, Grafton Thomas, a ensuite tenté de pénétrer dans la synagogue voisine mais celle-ci avait été fermée dès le début de l’attaque. L’homme a alors pris la fuite en voiture vers Harlem, où il a été appréhendé encore couvert de sang. Grafton Thomas a été inculpé dimanche, notamment de tentative d’homicide et de cambriolage. Sa caution a été fixée à cinq millions de dollars. Une des amies du suspect a déclaré qu’il « n’est pas un terroriste » mais un malade mental depuis deux décennies qui n’aurait pas trouvé les soins nécessaires.

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L’épisode a traumatisé la communauté juive américaine, qui se croyait largement protégée de l’antisémitisme connu en Europe. L’ampleur croissante des tueries de masse – une attaque dans une église du Texas a fait trois morts, dimanche 29 décembre, dont l’assaillant – a parfois occulté, en partie, la spécificité des attaques antisémites.

« Le fléau de l’antisémitisme »

L’attaque de Monsey intervient un an après la fusillade dans une synagogue de Pittsburgh (Pennsylvanie), qui avait fait onze morts, en octobre 2018, trois semaines après une attaque dans un magasin casher de Jersey City, qui avait fait quatre morts, et sur fond de multiplication d’agressions visant notamment les juifs orthodoxes.

Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a parlé d’un acte de « terrorisme intérieur ». « J’aurais aimé pouvoir dire qu’il s’agit d’un acte isolé », a déploré M. Cuomo, alors que les crimes antisémites sont au plus haut aux Etats-Unis, avec 1 879 actes recensés en 2018 par l’Anti-Defamation League, organisation de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. « Nous devons tous nous unir pour combattre, affronter et éradiquer le fléau de l’antisémitisme », a pour sa part twitté le président Donald Trump.

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Ronald Lauder, le président du Congrès juif mondial, avait annoncé, dès le début décembre, son intention de consacrer 25 millions de dollars (22,3 millions d’euros) de sa fortune personnelle pour lutter contre l’antisémitisme de certains hommes politiques. M. Lauder, qui connaît Donald Trump depuis des décennies et a financé les Républicains, a déclaré au New York Times qu’« il n’y a pas une once d’antisémitisme chez lui ».

En déplacement au Texas, Michael Bloomberg, candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020, a mis en cause Donald Trump : « Vous avez besoin d’un leadership au plus haut niveau, qui s’élève et dise : c’est une honte, nous ne devrions pas tolérer cela et nous n’allons pas le tolérer. Malheureusement, Donald Trump ne se lève pas pour dire cela. Il lance des mots de temps en temps, mais les gens pensent plus à ses actes qu’à ses mots. »

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