Les joyaux des cours européennes exposés à Shenzhen

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Un pendentif en diamant avec un portrait impérial, probablement par Duval, Saint-Pétersbourg.
Un pendentif en diamant avec un portrait impérial, probablement par Duval, Saint-Pétersbourg.

L’engouement de la Chine communiste pour les bijoux aristocratiques ne se dément pas. Après Pékin qui a accueilli en 2019 une grande exposition Cartier – Chaumet l’avait précédé dès 2017 dans la Cité interdite –, c’est au tour de Shenzhen, cette mégapole sans passé du sud du pays, de présenter des « trésors » de l’orfèvrerie et de la joaillerie européenne. Originalité de cette exposition, qui se tient jusqu’au 1er mars 2020, ce n’est pas un joaillier qui met en valeur son savoir-faire mais quelques riches Chinois qui présentent au public une partie de leurs collections : des montres, des colliers, des couronnes…

En tout, 160 pièces venues de toute l’Europe et de Russie, acquises ces dix dernières années. Sotheby’s est d’ailleurs un des sponsors de cette exposition présentée au Musée d’art contemporain. Un lieu moins incongru qu’il n’y paraît. En effet cet énorme bâtiment futuriste inauguré en 2017 avait abrité en 2018 une exposition-propagande retraçant les quarante ans de réformes économiques en Chine. Une politique lancée par Deng Xiaoping et dont le spectaculaire développement de Shenzhen reste le meilleur symbole.

L’apparition de riches collectionneurs chinois est aussi un héritage de cette politique d’ouverture. « Les propriétaires de ces trésors sont moins de cinq. Ils sont jeunes et souhaitent rester anonymes », affirme Alex Fan, le commissaire qui a baptisé cette exposition « Awaken » : « éveiller ». « Eveiller des objets dont certains n’ont jamais été exposés au public, éveiller les Chinois à une certaine culture occidentale mais aussi prendre conscience de l’art de la survie car je suis stupéfait que des objets aussi fragiles aient pu ainsi traverser les siècles jusqu’à nous », explique ce jeune Chinois pour qui la place Vendôme à Paris n’a pas plus de secrets que la généalogie des têtes couronnées du Vieux Continent.

Davantage thématique que chronologique

Accueillis par un pendentif de la Renaissance illustrant « l’Arrivée du Christ », les visiteurs quittent l’exposition sur une feuille d’or : une feuille de laurier qui faisait partie de la couronne que portait Napoléon lors de son couronnement. Sur les 56 feuilles d’or, deux subsistent : l’une est à Fontainebleau, l’autre a été vendue en 2017 par les descendants des Bourbons… et se retrouve aujourd’hui en Chine.

Entre les deux, l’exposition est davantage thématique que chronologique. On y voit notamment des montres – dont une réalisée au début du XIXe siècle par Abraham Breguet, avec des diamants figurant les douze heures du cadran –, des boîtes en or et des accessoires pour femmes du début du XXe siècle dessinés par Boucheron, Chaumet ou Bulgari. Suivent ce qu’Alex Fan a intitulé des « Dieux des petits riens » : des bijoux tel ce pendentif de chez Lacloche en forme de toile d’araignée en or avec, en son centre, l’animal en argent et en perle. Ou une broche étoile de mer (en rubis) de René Boivin. Et des colliers, des bracelets, des couronnes venues de plusieurs cours d’Europe. Notamment une tiare en diamants de la collection Bourbon-Parme réalisée en 1912 par le joaillier autrichien Hübner et dont la fragilité impressionne autant que la splendeur.

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