Téhéran dénonce « l’ingérence » de Paris

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Les autorités iraniennes ont dénoncé dimanche l’« ingérence » de Paris dans l’affaire de Fariba Adelkhah, une anthropologue franco-iranienne détenue en Iran pour des accusations d’« espionnage ».

Vendredi, les Affaires étrangères françaises ont convoqué l’ambassadeur d’Iran à Paris pour dénoncer la détention « intolérable » de Mme Adelkhah et du chercheur français Roland Marchal. Elles ont fait part dans un communiqué de leur « extrême préoccupation » sur la situation de Mme Adelkhah « qui a cessé de s’alimenter, et réitéré (leur) demande d’accès consulaire ».

« Le communiqué du ministère français des Affaires étrangères au sujet d’une ressortissante iranienne est un acte d’ingérence. Nous considérons cette demande comme n’ayant aucune base légale », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes Abbas Moussavi dans un communiqué. « La personne en question (…) a été arrêtée pour des actes d’espionnage », a-t-il ajouté, précisant que l’avocat de la chercheuse avait été informé des détails du dossier. S’agissant de M. Marchal, il est détenu pour avoir « comploté contre la sécurité nationale », et son consulat a pu avoir accès à lui « à de nombreuses reprises », a indiqué M. Moussavi. Son avocat est en contact avec la justice, selon lui.

Les deux chercheurs, membres du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, ont été arrêtés le 5 juin 2019 de façon concomitante par les gardiens de la révolution. L’arrestation de Mme Adelkhah a été confirmée par la justice iranienne en juillet, tandis que le cas de M. Marchal n’avait été rendu public qu’en octobre après la parution d’un article du Figaro.

Le 10 décembre, Emmanuel Macron avait demandé à l’Iran de libérer « sans délai » les deux chercheurs français.

L’universitaire française a fait savoir publiquement, via une lettre ouverte adressée au Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), qu’elle a entamé une grève de la faim le 24 décembre, avec une de ses codétenues, l’avocate australienne Kylie Moore-Gilbert, pour protester contre sa détention.

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Les deux femmes universitaires ont dit avoir été soumises à de la « torture psychologique » et à des« nombreuses violations de (leurs) droits humains fondamentaux ». Qualifiant de « grotesques » les accusations iraniennes à l’encontre des deux universitaires français, certains de leurs confrères ont appelé en octobre la France à suspendre toute coopération scientifique et universitaire avec Téhéran en signe de protestation.

L’Iran, qui connaît par ailleurs de vives tensions avec plusieurs pays européens dont la France sur la question nucléaire, ne reconnaît par ailleurs pas la double nationalité, et considère donc Mme Adelkhah comme une citoyenne iranienne.

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