Trois espions russes auraient séjourné à Barcelone entre 2016 et 2017

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Que faisaient à Barcelone des officiers des services de renseignement militaire russes (GRU), notamment avant la tentative de sécession du gouvernement catalan ? C’est la question que se pose la justice espagnole, sur la trace de trois membres d’une même unité des services secrets de Moscou qui auraient séjourné dans la capitale catalane entre novembre 2016 et décembre 2017.

D’après l’enquête menée par le site d’information Bellingcat et révélée dans l’édition du quotidien espagnol El Pais du 27 décembre, il s’agirait du général Denis Sergeev, alias Sergueï Fedotov, diplômé de l’Académie diplomatique militaire de Russie, et des officiers Alexeï Kalinin et Mikhaïl Opryshko, tous rattachés à l’unité 29155 du 161e centre de formation spéciale du GRU, spécialisée dans les assassinats et les actions clandestines.

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Le général Sergueev est notamment l’un des espions du GRU qui, de 2014 jusqu’à la fin 2018, auraient utilisé la Haute-Savoie comme base arrière pour des opérations menées dans toute l’Europe (Le Monde, 4 décembre).

En automne 2017, quelques jours avant la tentative de référendum lancée par le gouvernement catalan, le 1er octobre, Sergueev aurait passé dix-neuf heures à Barcelone, d’après la trace laissée par son téléphone portable. Se faisant passer pour un homme d’affaires du nom de Fedotov, il aurait atterri à l’aéroport du Prat dans la nuit du 29 septembre et serait resté dans le centre-ville avant de prendre un train le 30 septembre à destination de Lyon puis de Genève.

Enquête ouverte par un haut tribunal madrilène

Début novembre 2016, le général, toujours sous le pseudonyme de Fedotov, avait déjà passé six jours à Barcelone. Quant à Alexeï Kalinin et Mikhaïl Opryshko, ils auraient effectué chacun un seul voyage dans la capitale catalane. Le premier, considéré comme l’un des membres les plus actifs du GRU et bien connu des services de renseignement européens, le 14 décembre 2016 ; le deuxième en décembre 2017, peu avant la tenue des élections régionales.

Ces révélations interviennent alors que Manuel Garcia-Castellon, un juge de l’Audience nationale, haut tribunal madrilène chargé notamment des affaires de terrorisme, a ouvert en septembre une enquête sur les agissements de l’unité 29155 en Catalogne (El Pais, 22 novembre). Quelques jours plus tard, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, avait nié une quelconque ingérence dans les affaires espagnoles et dénoncé une campagne « antirusse ».

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En février, Bellingcat avait également révélé que le général Sergeev avait coordonné l’empoisonnement au neurotoxique Novitchok, en mars 2018, d’un ex-espion russe, Sergueï Skripal, et de sa fille Ioulia, à Salisbury en Angleterre. Les deux avaient survécu, mais une habitante de la région était morte après avoir trouvé un flacon ayant sans doute servi à transporter le produit toxique. L’opération avait provoqué un incident diplomatique majeur entre Moscou et l’Union européenne, et poussé les services occidentaux à traquer les responsables.

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