Evo Morales dénonce un coup d’Etat dû aux richesses en lithium de son pays

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L’ex-président bolivien, Evo Morales, durant l’interview accordée à l’Agence France-Presse à Buenos Aires, le 24 décembre.
L’ex-président bolivien, Evo Morales, durant l’interview accordée à l’Agence France-Presse à Buenos Aires, le 24 décembre. RONALDO SCHEMIDT / AFP

En exil à Buenos Aires, l’ex-président bolivien, Evo Morales, a dénoncé un coup d’Etat perpétré en raison des richesses en lithium de son pays, dans un entretien accordé à l’Agence France-Presse (AFP) mardi 24 décembre. « Les pays industrialisés ne veulent pas être concurrencés. Nous avons commencé à remplacer les importations. Et je suis absolument convaincu que c’est un coup d’Etat pour le lithium, a expliqué M. Morales (…). On sait que nous avons les réserves les plus importantes au monde, 16 000 km² de lithium. »

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Premier président indigène de Bolivie, M. Morales a démissionné le 10 novembre après avoir été lâché par l’armée et sous la pression de manifestations de l’opposition, qui contestait sa réélection au premier tour pour un quatrième mandat. La crise post-électorale en Bolivie a fait une trentaine de morts et des centaines de blessés.

Le 18 décembre, le parquet bolivien a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-président, dans le cadre d’une enquête ouverte pour sédition et terrorisme. Cette décision avait aussitôt été qualifiée d’« injuste » et d’illégale par l’ancien chef d’Etat. « Ça ne me fait pas peur, tant que je serai en vie, je continuerai avec encore plus de force le combat politique et idéologique pour une Bolivie libre et souveraine, avait réagi Evo Morales sur Twitter. Quatorze ans après le début de notre révolution, le plus beau cadeau que je reçois du gouvernement de facto, c’est un mandat d’arrêt injuste, illégal et inconstitutionnel. »

Le parquet avait ouvert une enquête à la suite d’une plainte déposée par le ministre de l’intérieur le 22 novembre contre Evo Morales. Il l’accusait de « sédition et terrorisme » pour avoir incité ses partisans, dans un enregistrement diffusé par les autorités, à mettre en place des blocages autour de La Paz. « Ne laissez aucune denrée alimentaire dans les villes, nous allons tout bloquer et [les] encercler », disait la voix que M. Murillo attribue à l’ancien président.

Le candidat à la présidentielle sera choisi mi-janvier

Après la démission forcée de M. Morales et son départ pour l’exil en Argentine, le Parlement bolivien a voté à la fin novembre une loi convoquant des élections présidentielle et législatives, en déclarant que l’ancien président socialiste n’aurait pas le droit d’y être candidat.

L’ancien président bolivien avait appelé la semaine dernière dans une interview à l’envoi en Bolivie d’une mission internationale qui garantirait la tenue d’élections libres et transparentes. Il s’était également dit victime, ainsi que ses soutiens, d’« une persécution politique ». La Bolivie « est sous une dictature », selon lui.

M. Morales a indiqué mardi à l’AFP, que le candidat de son parti, Mouvement vers le socialisme, pour l’élection présidentielle de 2020 sera choisi mi-janvier, lors d’un rassemblement organisé « en Bolivie ou en Argentine ».



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