au sud d’Idlib, le régime progresse face aux djihadistes et aux rebelles

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La fuite d’une famille vers Idlid, samedi 21 décembre à Saraqib, à la suite des bombardement du régime de Bachar al-Assad et de son allié russe.
La fuite d’une famille vers Idlid, samedi 21 décembre à Saraqib, à la suite des bombardement du régime de Bachar al-Assad et de son allié russe. IBRAHIM YASOUF / AFP

Les forces du régime de Damas ont repris des dizaines de villes et villages aux djihadistes et rebelles dans le nord-ouest de la Syrie après plusieurs jours de violents combats, a indiqué dimanche 22 décembre l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Ces avancées du régime sont corroborées par les données collaboratives du site Livemap.

Depuis jeudi soir, des affrontements meurtriers − notamment près de la ville de Maaret al-Noomane − ont fait plus de 170 morts dans les deux camps, dont 71 membres des forces prorégime, selon l’OSDH. Les forces loyalistes ont pris le contrôle de 25 villes et villages dans le secteur, a indiqué cette source, et elles se rapprochent progressivement de Maaret al-Noomane, l’une des plus grandes villes de la région d’Idlib qui échappe encore en grande partie au contrôle de Damas.

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Les familles repoussées vers le nord

Des habitants d’Idlib l’ont désertée dimanche par crainte d’une nouvelle avancée des forces du régime, a indiqué un correspondant de l’AFP sur place. Selon l’OSDH, plus de 30 000 personnes ont fui la zone de combats au cours des derniers jours. Vendredi, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU avait parlé de « dizaines de milliers de civils » déplacés.

Certains, dont Abou Akram, n’ont pas pu suivre la vague, faute de moyen de transport. Selon ce père de cinq enfants, les groupes de secours locaux ont du mal à évacuer toutes les familles. « Tout le monde travaille à pleine capacité, mais ils ne peuvent pas gérer un si grand nombre de personnes », explique-t-il à l’AFP après avoir échoué à trouver un véhicule pour le conduire plus au nord avec sa famille.

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La région d’Idlib est dominée par les djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS). D’autres groupuscules djihadistes et rebelles sont présents dans la région, qui abrite par ailleurs quelque trois millions de personnes, dont la moitié ont été déplacées depuis d’autres parties du pays reconquises par Damas.

Une nouvelle offensive pour reprendre la région

Un homme est transféré dans une ambulance à la suite d’un bombardement à Saraqib, au sud d’Idlib, samedi 21 décembre.
Un homme est transféré dans une ambulance à la suite d’un bombardement à Saraqib, au sud d’Idlib, samedi 21 décembre. IBRAHIM YASOUF / AFP

Le régime syrien, qui contrôle désormais plus de 70 % du territoire, a maintes fois réitéré sa détermination à reconquérir l’ensemble du territoire, notamment la région d’Idlib. L’armée syrienne, soutenue par l’aviation russe, a mené une offensive d’envergure entre fin avril et fin août dans la région, tuant un millier de civils selon l’OSDH et déplaçant 400 000 personnes d’après l’ONU.

Les bombardements et combats au sol se sont poursuivis au cours des quatre derniers mois en dépit d’un cessez-le-feu annoncé fin août. Plus de 280 civils et plusieurs centaines de combattants ont péri depuis cette date.

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Les raids et combats au sol ont repris de plus belle depuis le 16 décembre, poussant au départ des dizaines de milliers de civils et faisant craindre une nouvelle catastrophe humanitaire, selon les Nations Unies. L’ONU a appelé mercredi à une « désescalade immédiate », mettant en garde contre de nouveaux déplacements massifs si les violences persistent.

« Aucun endroit n’est sûr. Si nous restons à l’intérieur de nos maisons, ou si nous fuyons, nous allons de toute manière mourir », déplore Abou Akram, défaitiste.

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