« La France est exposée au risque protectionniste, davantage que la Chine ou que les Etats-Unis »

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« En 2015, en France, 9,2 % de la valeur ajoutée étrangère consommée par l’industrie manufacturière vient d’Allemagne, 6,9 % de Chine et 5,4 % des Etats-Unis. »
« En 2015, en France, 9,2 % de la valeur ajoutée étrangère consommée par l’industrie manufacturière vient d’Allemagne, 6,9 % de Chine et 5,4 % des Etats-Unis. » Roy Scott/Ikon Images / Photononstop

Tribune. L’annonce de la hausse des droits de douane sur de nombreux produits par le président Donald Trump ou encore la dénonciation des pratiques commerciales chinoises ont remis sur le devant de la scène la question du protectionnisme et ses conséquences. La question de la place de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans ce contexte, interroge également.

En effet, les Etats-Unis ont décidé, le 11 décembre, de bloquer la cour d’appel de l’OMC, l’organe chargé de régler les contentieux commerciaux entre Etats. L’administration américaine n’a pas nommé les deux nouveaux juges nécessaires au fonctionnement de l’Organe de règlement des différends (ORD). Dans ce contexte de paralysie de l’OMC et de fortes tensions commerciales, comment la France est-elle impactée ? Afin de répondre à cette interrogation, il est intéressant d’analyser le niveau d’intégration du pays au sein des chaînes de valeur mondiales.

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La France demeure plus insérée dans les chaînes de valeur mondiale que la Chine et les Etats-Unis. L’insertion d’un pays dans les chaînes de valeur mondiales peut notamment s’évaluer en mesurant la part de la valeur ajoutée étrangère contenue dans ses exportations. En 2015, la valeur ajoutée importée s’élevait à 21 % pour la France et l’Allemagne, alors qu’elle était de 9 % pour les Etats-Unis ; de 17 % pour la Chine et de 12 % pour l’Union européenne (UE) en ramenant les flux intracommunautaires à des échanges domestiques.

Grandeur du pays et maturité du marché

Bien sûr, cet indicateur est partiellement lié à la taille du pays considéré. En effet, plus un pays est grand et moins il est dépendant de l’extérieur pour ses approvisionnements et donc plus la part d’intrants étrangers dans ses exportations est faible. Cet indicateur dépend également du niveau de maturité du marché intérieur et de celui de l’appareil productif : c’est pourquoi les exportations de la Chine dépendent sensiblement plus d’importateurs étrangers que celles de l’UE ou des Etats-Unis. Ainsi, ces résultats montrent l’intérêt pour la France du marché européen pour faire face à la concurrence internationale.

Les industriels français consomment bien plus de valeur ajoutée chinoise que leurs homologues chinois n’importent de valeur ajoutée française et européenne. Le niveau de risque auquel les économies sont exposées en cas de regain protectionniste dépend de leurs rapports de force sur le marché international.

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Ainsi, en 2015, en France, 9,2 % de la valeur ajoutée étrangère consommée par l’industrie manufacturière vient d’Allemagne, 6,9 % de Chine et 5,4 % des Etats-Unis. Les autres partenaires européens de la France sont notamment l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Concernant la Chine, la part de la valeur ajoutée chinoise dans la demande finale manufacturière française a augmenté continûment et substantiellement, passant de 2,5 % en 2005 à 6,9 % en 2015.

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