L’esprit de Noël souffle, en bourrasques, sur la Maison Blanche

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Le président américain Donald Trump à Palm Beach, Floride, le 21 décembre.
Le président américain Donald Trump à Palm Beach, Floride, le 21 décembre. MARCO BELLO / REUTERS

L’esprit de Noël a soufflé sur la Maison Blanche. Façon Donald Trump. En bourrasques. Après avoir insulté son lot de démocrates, assuré que la présidente (« speaker ») de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, perdait ses dents, et moqué la veuve d’un législateur légendaire du Congrès décédé en février, le président des Etats-Unis s’en est pris, vendredi 20 décembre, au rédacteur en chef d’une vénérable revue chrétienne, Christianity Today, fondée en 1956 par le prédicateur protestant Billy Graham.

Mark Galli, intellectuel presbytérien devenu membre de l’église anglicane d’Amérique du Nord, avait publié la veille un éditorial sévère qui appelait au départ du président du fait de l’affaire ukrainienne à l’origine de sa mise en accusation. Cette affaire est partie d’une conversation téléphonique au cours de laquelle Donald Trump avait demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur ses adversaires, retardant une invitation à la Maison Blanche et gelant une aide militaire pour obtenir satisfaction.

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Après avoir admonesté les démocrates pour une hargne jugée excessive, le pasteur avait conclu dans son éditorial que le président a « tenté d’utiliser son pouvoir politique pour contraindre un leader étranger à harceler et à discréditer l’un de ses opposants », en l’occurrence l’ancien vice-président Joe Biden qu’il pourrait affronter en novembre 2020. « Ce n’est pas seulement une violation de la Constitution, avait jugé Mark Galli, plus important encore, c’est profondément immoral. »

Qui croit dans les Ecritures doit croire en Trump

On ne sait laquelle des deux accusations a le plus exaspéré Donald Trump. Toujours est-il que, le lendemain, il a rameuté ses troupes sur son compte Twitter en tonnant contre un homme de foi qui préférerait selon lui « que votre président soit un mécréant de la gauche radicale, qui s’en prendrait à votre religion et à vos armes, plutôt que Donald Trump ».

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La partie de la droite religieuse américaine qui a conclu avec lui un pacte que l’Histoire jugera a eu le haut-le-cœur attendu. Le fils de Billy Graham a ainsi affirmé, pour rassurer le président, que l’éditorial avait été écrit par un égaré, membre présumé de « l’élite de gauche au sein de la communauté évangélique », soit un courant déviant qui « ne représente certainement pas le segment de la communauté évangélique qui croit dans la Bible ». L’excommunication n’était pas loin.

Car pour cette droite, qui croit dans les Ecritures doit croire en Donald Trump. Sans prudence, ni réserve, ni crainte des énormités. C’est cette logique qui a conduit un élu républicain de Géorgie à assurer, à la Chambre des représentants le jour du vote des deux articles de la mise en accusation du président, mercredi, que Jésus Christ face à Ponce Pilate avait eu droit à « un procès plus équitable ».

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