nouvelles sanctions américaines contre le régime de Bachar Al-Assad après des révélations de tortures en prison

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A Saraqeb, dans la province d’Idlib, le 19 décembre 2019.
A Saraqeb, dans la province d’Idlib, le 19 décembre 2019. OMAR HAJ KADOUR / AFP

Les Etats-Unis ont adopté une série de nouvelles sanctions contre le pouvoir syrien, d’une dureté et d’une ampleur inédites. Ces dispositions, récemment votées par le Congrès, après trois années d’efforts infructueux, font partie de la loi de finances que le président américain, Donald Trump, a signée vendredi 20 décembre, avant de s’envoler pour la Floride où il passera les fêtes de fin d’année.

Cet arsenal de mesures anti-Assad est la conséquence des révélations d’un photographe de la police militaire syrienne qui avait fait défection au milieu de la guerre civile, emportant avec lui un stock de 55 000 clichés. Des photos prises dans les geôles du régime syrien, montrant des cadavres de prisonniers, la peau sur les os, le corps souvent couvert de traces de supplice, morts de faim, de maladie ou de torture : la preuve de la barbarie routinière du régime syrien.

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Devant le Congrès, où il a déposé à quatre reprises depuis juillet 2014, le photographe légiste, désigné sous le nom de code de « César », a dénoncé les crimes de guerre perpétrés par les autorités de Damas à une échelle qualifiée d’« industrielle ». Son message a été relayé par des associations américano-syriennes, qui ont réussi à forger une coalition d’élus démocrates et républicains déterminés à durcir les sanctions déjà en vigueur contre le régime syrien.

Dissuader les investisseurs étrangers

Celles contenues dans le texte signé par Donald Trump ont pour particularité de viser les Etats et entreprises tierces qui commercent avec les autorités syriennes. A la manière des mesures votées contre l’Iran, la « loi César » oblige le président des Etats-Unis à placer sous sanctions toute entité étrangère qui « apporte un soutien significatif au gouvernement syrien ou qui conduit des transactions significatives avec celui-ci ».

Derrière cette formulation particulièrement extensive, le texte précise que la menace s’applique à certains secteurs clés comme le pétrole, la construction, l’aéronautique et les finances. La nouvelle législation oblige notamment l’administration américaine à « déterminer si la banque centrale de Syrie se livre au blanchiment d’argent et, dans l’affirmative, à infliger des sanctions à l’institution ».

La loi appelle aussi à durcir les sanctions contre les personnes et entités « responsables ou complices » d’atteintes aux droits de l’homme en Syrie et à soutenir la collecte de preuves de ces violations. « Après trois ans et demi à pousser pour l’adoption de cette loi, nous avons l’espoir que justice sera enfin rendue au peuple syrien », s’est félicité Zaki Lababidi, le président du Syrian American Council. « La loi César est le premier pas vers une résolution non violente du conflit syrien », assure cette ONG et d’autres organisations américano-syriennes dans un communiqué commun.

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