Au Brésil, les soupçons de corruption se rapprochent de la famille Bolsonaro

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Flavio et Jair Bolsonaro, le 21 novembre à Brasilia.
Flavio et Jair Bolsonaro, le 21 novembre à Brasilia. UESLEI MARCELINO / REUTERS

L’« opération chocolatier » a débuté à l’aube. Dès 6 h 40, ce mercredi 18 décembre, la police militaire de Rio de Janeiro frappe à la porte de l’enseigne de sucrerie Kopenhagen, au premier étage du centre commercial Via Parque du quartier Barra da Tijuca, dans l’ouest de la ville. Ils y resteront quatre longues heures, saisissant relevés de compte et documents compromettants. Il fallait être minutieux, car la cible est d’importance : rien de moins que le sénateur Flavio Bolsonaro, fils aîné du président du Brésil.

Détenteur de 50 % des parts du magasin de chocolat, il est soupçonné par la justice de détournements de fonds publics et de blanchiment d’argent, durant la période où il était député de l’Etat de Rio, entre 2003 et 2018. Dans le cadre de cette vaste enquête, 24 perquisitions ont été effectuées ce mercredi chez des proches de la famille Bolsonaro, dont Ana Cristina Siqueira Valle, ancienne épouse de Jair Bolsonaro.

Débutée il y a deux ans, l’enquête se focalise aujourd’hui la personnalité de Fabricio Queiroz, ex-assistant parlementaire de Flavio et vieil ami des Bolsonaro, désigné comme le « pivot » d’un système « rachadinha » : une pratique aussi illégale que courante, consistant pour un élu à détourner à son profit le salaire d’employés de son cabinet, souvent fantômes, rémunérés par de l’argent public.

Soupçons d’implication de la mafia

Selon le parquet, cité par la presse, au moins 483 dépôts suspects, en espèces, auraient été effectués sur le compte du seul Queiroz, pour un montant final supérieur à 2 millions de reais (près de 450 000 euros). Plus grave : une partie de cette somme aurait transité par les comptes bancaires d’Adriano Magalhaes da Nobrega, chef mafieux de la zone ouest de Rio, soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat, en 2018, de Marielle Franco.

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Afin de blanchir ces lucratives « rachadinhas », Flavio Bolsonaro aurait utilisé, selon la presse, le fond de commerce de son chocolatier (où 1,6 million de reais, soit 353 000 euros d’argent sale, auraient été recyclés), mais aussi effectué plusieurs transactions immobilières, achetant en espèces en 2012 deux appartements dans le quartier de Copacabana, « lavant » cette fois 638 400 reais (141 000 euros).

Toutes ces affaires, sur fond de mouvements financiers complexes, jettent une lumière crue sur les activités du cabinet de « Flavio », transformé en machine à laver l’argent sale, mais aussi plus largement sur les fréquentations pour le moins douteuses de la famille Bolsonaro dans sa « base » de la zone ouest de Rio, où mafieux et miliciens croisent la route de grandes fortunes, et donc d’hommes politiques.

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