De Calcutta à Bombay, la contestation fait tache d’huile

0
131

[ad_1]

Manifestation à Calcutta contre le « Citizenship Amendment Act » (CAA), le 16 décembre 2019.
Manifestation à Calcutta contre le « Citizenship Amendment Act » (CAA), le 16 décembre 2019. DIBYANGSHU SARKAR / AFP

Pendant que des manifestations violentes se déroulent à Delhi, des défilés continuent d’être organisés dans toute l’Inde contre la loi qui accorde désormais la nationalité indienne aux immigrés non musulmans originaires du Pakistan, du Bangladesh et de l’Afghanistan.

Lundi 16 décembre, une marche monstre a eu lieu à Calcutta (nord-est) sur un parcours de plus de 5 kilomètres. Elle a marqué une pause devant la maison du grand poète Rabindranath Tagore, Prix Nobel de littérature 1913 et compositeur de l’hymne national indien, pour signifier l’attachement de la population aux fondamentaux de la nation. Plus de 20 000 protestataires étaient encore présents, mardi, à l’appel de Mamata Banerjee, la chef de l’exécutif du Bengale-Occidental. « Ce n’est que le début de notre mouvement », a t-elle prévenu.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Notre combat est un combat pour une certaine idée de l’Inde » : protestations à New Delhi contre la réforme de la nationalité sur des critères religieux

Des rassemblements ont également eu lieu à Aligarh (nord), en solidarité avec les 26 étudiants de l’université musulmane de la ville arrêtés dimanche après des heurts avec la police. Ils ont été libérés lundi soir. A Hyderabad (centre sud), où siège le principal parti musulman du pays, le All India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen, les enseignants de l’université Maulana Azad ont défilé sur leur campus pour défendre « les valeurs pluralistes et laïques » de la Constitution.

A Vadodara (nord-ouest), des jeunes ont été interpellés alors qu’ils écrivaient sur un mur le nom du premier ministre, Modi, en remplaçant la lettre O par le svastika hindoue, la croix gammée que les nazis s’étaient appropriée en 1920 en Allemagne. Pendant ce temps, dans l’Etat communiste du Kerala (extrême sud), plusieurs partis régionaux organisaient une grève générale.

« C’est allé trop loin »

Enfin, à Bombay, capitale économique de l’Inde (ouest), c’est jeudi 19 décembre que les opposants à la réforme du droit à la nationalité indienne ont prévu de se retrouver. Non pas sur le terrain de cricket d’Azad Maidan, lieu traditionnel de contestation, mais sur la plage de Girgaum Chowpatty, à deux pas de Mani Bhavan, la maison où vécut Gandhi à son retour d’Afrique du Sud et d’où l’apôtre de la non-violence lança le mouvement qui devait mener, en 1947, à l’indépendance de l’Inde.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En Inde, les tensions attisées par une réforme de la nationalité

« C’est là que le combat pour la liberté a démarré », souligne Feroze Mithiborwala, militant connu à Bombay pour ses prises de position en faveur du dialogue entre musulmans et non musulmans dans le monde. En attendant, plusieurs personnalités du cinéma de Bollywood ont exprimé leur solidarité avec les manifestants, sur les réseaux sociaux. Toutes se disent choquées par les violences policières qui se sont produites à Delhi.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: