« Nous appelons à la libération de Julian Assange et de Chelsea Manning, victimes de la vengeance d’Etats »

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Photo prise à Washington, DC le 16 avril 2019, avec une affiche montrant Chelsea Manning et Julian Assange, pour une campagne de protestation 
Photo prise à Washington, DC le 16 avril 2019, avec une affiche montrant Chelsea Manning et Julian Assange, pour une campagne de protestation “#FreeSpeech”. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Tribune. On le sait aujourd’hui : les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont menti sur les raisons du déclenchement de la guerre en Irak qui a fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Les deux pays ont également appartenu à des coalitions militaires en Afghanistan, en Irak et en Syrie, responsables de nombreux actes de torture et d’autres crimes de guerre. Pour avoir révélé au public une part de ces exactions, Julian Assange et Chelsea Manning sont persécutés.

Condamnée à trente-cinq ans de prison en 2013, une peine commuée à sept ans sur décision de Barack Obama, Chelsea Manning continue d’être harcelée par la justice américaine, qui l’a de nouveau emprisonnée plusieurs mois parce qu’elle avait refusé de témoigner contre le fondateur de Wikileaks. Le sort de Julian Assange est encore plus préoccupant : maintenu à l’isolement et dans un état de santé alarmant, le journaliste attend dans une prison de haute sécurité près de Londres qu’une demande d’extradition formulée par les Etats-Unis soit examinée le 25 février 2020.

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Julian Assange fait aujourd’hui l’objet de tortures psychologiques et de sanctions d’une rare violence. De l’aveu même de Craig Murray, ancien ambassadeur britannique, et de Nils Melzer, actuel rapporteur des Nations unies sur la torture, sa vie est à présent en danger : il y a urgence.

Poursuites inconstitutionnelles

Les charges qui pèsent sur lui aux Etats-Unis sont très lourdes : s’il n’est pas considéré comme un prisonnier politique, le journaliste y sera transféré et encourt jusqu’à 175 ans de prison. Que lui reproche la justice américaine ? Des faits de conspirations, hacking et espionnage, après que Wikileaks eut révélé en 2010 des documents fuités par un soldat, Bradley Manning (Chelsea Manning aujourd’hui) témoignant des exactions de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Le journaliste est ainsi accusé d’avoir « partagé l’objectif commun de subvertir les restrictions légales sur des informations classifiées et de les disséminer publiquement ».

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Les motifs d’inculpation inquiètent un certain nombre d’organes de presse et d’organisations de défense des droits humains, telle que l’American Civil Liberties Union (ACLU), qui estime que les poursuites contre Manning sont inconstitutionnelles et s’alarme de la jurisprudence que ces poursuites pourraient entraîner. Ce sont en effet des journaux de réputation internationale qui ont traité et publié ces informations, et c’est le droit d’informer qui est ici gravement mis en cause, non par une dictature mais par des Etats démocratiques adoptant les méthodes des régimes autoritaires.

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