Regain d’intérêt pour le patrimoine artistique de l’ex-RDA

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Assemblage de la mosaïque « La relation de l’homme à la nature et à la technique » de l’artiste espagnol Josep Renau, le 29 octobre à Erfurt (Allemagne).
Assemblage de la mosaïque « La relation de l’homme à la nature et à la technique » de l’artiste espagnol Josep Renau, le 29 octobre à Erfurt (Allemagne). MARTIN SCHUTT / AFP

LETTRE DE BERLIN

Depuis début décembre, une mosaïque murale de trente mètres de long sur sept mètres de haut redonne un peu de gaîté à la Moskauer Platz, un quartier d’habitat collectif construit dans les années 1980 à Erfurt, ville alors située en République démocratique allemande (RDA), aujourd’hui capitale du Land de Thuringe.

Baptisée La relation de l’homme à la nature et à la technique, cette œuvre chatoyante avait été commandée à l’artiste espagnol Josep Renau (1907-1982) pour décorer la façade du centre culturel du quartier. Démontée en 2012, quand le bâtiment a été rasé, elle vient de retrouver sa place d’origine. A un détail près : derrière elle, un centre commercial a remplacé le centre culturel.

Le cas n’est pas unique. A la mi-octobre, le conseil municipal de Neubrandenburg (Mecklembourg-Poméranie-Occidentale) entre Berlin et la mer Baltique, a voté la restauration d’une fresque en carrelage d’une trentaine de mètres de hauteur, réalisée dans les années 1980 pour orner la façade d’un immeuble et conçue par Wolfram Schubert, un lauréat du prestigieux Kunstpreis der DDR (« Prix de l’art de RDA »), aujourd’hui âgé de 93 ans.

En juin, la municipalité de Plauen (Saxe) a pris une décision comparable : cette fois, l’œuvre à restaurer est une peinture murale de 250 mètres carrés datant de 1976 et située dans le hall d’entrée de l’hôtel de ville de cette commune d’ex-RDA proche de la frontière tchèque.

« Reprendre le passé en mains »

Cette concomitance n’a rien de fortuit. Elle s’inscrit dans un mouvement plus général de valorisation du patrimoine artistique de la RDA. « Ce phénomène n’est pas totalement nouveau. Il a commencé il y a une petite dizaine d’années. Mais il prend plus d’ampleur ces temps-ci. Jamais les initiatives n’ont été aussi nombreuses qu’aujourd’hui », observe l’historien Nicolas Offenstadt, professeur à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne et auteur d’un passionnant essai intitulé Le Pays disparu. Sur les traces de la RDA (Gallimard, « Folio histoire », 480 pages, 9 euros).

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Ce regain d’intérêt peut prendre des formes multiples. Comme à Erfurt, Neubrandenburg ou Plauen, il peut s’agir de la simple restauration d’une œuvre d’art publique. Parfois, l’objet à sauver est plus imposant, comme à Dresde dont la mairie a récemment débloqué 2 millions d’euros pour rénover le bâtiment qui abritait la cantine du « combinat » Robotron, fleuron de l’informatique de la RDA, liquidé lors de la réunification

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