Donald Trump en route vers un procès historique en destitution

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Le président américain Donald Trump, le 12 décembre, à Washington.
Le président américain Donald Trump, le 12 décembre, à Washington. YURI GRIPAS / REUTERS

Après de longues heures d’invectives et d’arguties, jeudi, les élus de la commission judiciaire de la Chambre des représentants ont adopté en sept minutes, vendredi 13 décembre, les articles accusant Donald Trump d’« abus de pouvoir » et d’« entrave à la bonne marche du Congrès ». Par 23 voix pour et 17 contre, le vote a respecté le clivage partisan. Ces articles seront soumis aux élus en séance plénière avant la trêve de Noël, et la mise en accusation devrait être confirmée. Il s’agira de la dernière étape aux mains de la Chambre, tenue par les démocrates, avant l’ouverture, en janvier devant le Sénat à majorité républicaine, d’un procès historique en destitution.

Donald Trump deviendra alors le troisième président américain poursuivi de la sorte. Cette place particulière dans l’histoire a suscité ce commentaire de la part du principal intéressé : « C’est triste pour notre pays, mais cela me semble très positif pour moi, politiquement. » Il est pour l’heure difficile de juger des effets de cette enquête sur l’avenir et le bilan de M. Trump ; ouverte à la suite d’un échange téléphonique entre les présidents américain et ukrainien, elle a établi que le déblocage d’une aide militaire à Kiev avait été subordonné à l’ouverture d’investigations visant l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, l’un de ses potentiels adversaires en 2020. Mais une chose est d’ores et déjà acquise : la séquence a resserré les rangs républicains autour de M. Trump, et creusé comme jamais le fossé entre les démocrates et le Grand Old Party (GOP).

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« Farce inconstitutionnelle »

Après deux mois d’auditions marquées par de virulents échanges, les positions partisanes se sont renforcées. Cette crispation se reflète dans les sondages réalisés auprès des électeurs. Contrairement aux précédentes procédures d’impeachment – une majorité claire s’était dégagée pour la destitution de Richard Nixon en 1974 et contre celle de Bill Clinton en 1998 –, l’opinion publique est presque parfaitement partagée entre les partisans et les opposants à l’impeachment de M. Trump.

Pour les démocrates, les faits mis au jour relèvent clairement d’un abus de pouvoir, justifiant la mise en accusation au Congrès. Les républicains, eux, jugent au contraire que l’enquête n’a pas permis de dévoiler un comportement répréhensible. Au fil des semaines, reprenant la rhétorique du président, ils ont qualifié la procédure de « farce inconstitutionnelle », de « chasse aux sorcières » et de « procès politique », que les démocrates auraient ouvert dans un esprit de revanche après leur défaite de 2016. Aucune voix discordante ne s’est élevée chez les élus républicains. Il faut dire que la popularité du président au sein du GOP demeure élevée (entre 80 % et 90 % de satisfaits). Dans ce contexte, certains démocrates modérés, élus dans des districts disputés, hésiteraient même à voter l’impeachment en séance plénière, de peur de mobiliser une partie de l’électorat contre eux en 2020.

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