Fraîchement élu, le président algérien Abdelmadjid Tebboune déjà face à la contestation

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Un manifestant algérien proteste contre l’élection présidentielle, le 13 décembre à Alger.
Un manifestant algérien proteste contre l’élection présidentielle, le 13 décembre à Alger. TOUFIK DOUDOU / AP

A peine proclamé, c’est un président d’ores et déjà conspué par des marches gigantesques. C’est le paysage politique qu’offre sans surprise l’Algérie au lendemain de la tenue de la très contestée présidentielle du 12 décembre, sur fond de boycott et de manifestations.

Donné vainqueur par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), vendredi 13 décembre vers 11 h 30, Abdelmadjid Tebboune est arrivé en tête avec 58,15 % des voix pour une participation annoncée officiellement à 39,83 %. Soit le niveau le plus bas de l’histoire des scrutins présidentiels organisés dans le pays que l’opposition dénonce comme étant quand même artificiellement gonflé.

Ephémère premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika et représentant de la vieille bureaucratie d’Etat, M. Tebboune, 74 ans, passait pour le plus proche de l’homme fort du pays, le général Ahmed Gaïd Salah, parmi les cinq candidats en lice. Il aura connu un état de grâce d’à peine deux heures. Une marée humaine a envahi le centre de la capitale et d’autres villes à l’annonce des résultats pour dénoncer sa victoire. Jamais un président algérien n’avait eu droit à un tel d’accueil…

Lors d’une conférence de presse tenue à Alger en fin de journée, le nouveau président a dit « tendre la main au Hirak [le mouvement de protestation en cours contre le régime] pour un dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle et restaurer la confiance entre les enfants du pays ». Il s’est également engagé à « amender la Constitution qui sera soumise à un référendum populaire » sans en préciser ni le contenu ni les modalités.

Déclarations de bonnes intentions

Une main tendue dans le vide ? Pas sûre que ces quelques déclarations de bonnes intentions rassurent pour l’instant les Algériens qui se mobilisent massivement depuis maintenant dix mois et qui considèrent que rien ne répond aux revendications exprimées par le Hirak. A savoir un renouvellement des figures politiques et une mise à plat du fonctionnement des institutions pour qu’elles soient transparentes et démocratiques.

Des cinq candidats, Abdelmadjid Tebboune est celui qui est resté le plus vague concernant ses projets de réformes institutionnels ou relatifs aux libertés publiques. « On cherchait quelqu’un pour traduire politiquement et dans les institutions l’agenda du Hirak, lui traduit l’agenda de Gaïd Salah », résumait, amer, le journaliste Ihsane El Kadi sur Radio M. « Jour d’après », ce vendredi était attendu avec fébrilité. Parmi les Algérois hostiles au vote rencontrés les jours précédents, certains disaient avoir réservé cet après-midi-là pour contester le nouvel élu et préférer ne pas manifester le jour de la tenue du scrutin, par peur de violences et de provocations.

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